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L'Italien Valentino Rossi (Yamaha), troisième du Grand Prix de Malaisie, décroche son septième titre mondial dans la catégorie reine de la course moto.

AFP - Le pilote italien Valentino Rossi, qui vient de s'attribuer un neuvième titre mondial toutes catégories confondues à l'occasion du Grand Prix de Malaisie, rejoint l'Anglais Mike "The Bike" Hailwood et l'Italien Carlo Ubbiali au palmarès des plus grands noms de la moto.

A 30 ans, après 14 années de carrière, il n'est plus distancé sur ce chapitre que par l'Espagnol Angel Nieto, crédité de 13 titres acquis exclusivement dans les petites cylindrées et le "Campionissimo" Giacomo Agostini, dont quelques unes des 15 couronnes ont été conquises au guidon d'une MV Agusta intouchable à l'époque.

Fils de Graziano, troisième du championnat du monde 250 cc en 1979, Valentino a hérité de la fantaisie du père et d'une once de talent supplémentaire dans la conduite d'une moto.

Victorieux dès sa 11e course de championnat du monde et 9e au classement général sur 33 classés, pour sa première saison en Grand Prix en 1996 au guidon d'une 125 cc Aprilia, le jeune transalpin, a vite gravi les échelons. L'année suivante il remportait son premier titre dans cette catégorie, toujours chez le constructeur italien, puis, après une saison d'observation, sa deuxième couronne, en 250 cc, encore sur Aprilia, en 1999.

En 2000, avec Honda cette fois, il s'attaquait à la catégorie "reine" de l'époque, les 500cc.

Conservant ses bonnes habitudes, Valentino mit de nouveau une saison à étudier ses adversaires sur les brutales quatre cylindres deux temps. L'homme comprenant vite, il termina deuxième derrière Kenny Roberts Junior (Suzuki), autre rejeton d'une icône trois fois champion du monde de vitesse à la fin des années 70, avant de s'adjudger son premier titre mondial 500 cc l'année suivante.
   

Passe à l'ennemi
   

   
Trois fois titré avec Honda (2001, 2002, 2003), il se paya le luxe de changer de constructeur pour passer chez Yamaha qui connaissait alors une période difficile (l'Espagnol Carlos Checa, son meilleur représentant n'avait terminé que 7e en 2003).

En guise de pied de nez au premier constructeur mondial, Rossi remporta le Championnat du monde dès 2004 devant cinq Honda et son coéquipier Carlos Checa toujours abonné à la 7e place...

En 2002, les MotoGP (1000 cc, 4 temps) ayant succédé aux 500 cc 2 temps, Valentino Rossi est devenu le premier, et jusqu'à présent le seul pilote, à avoir été titré dans toutes les catégories encore existantes au sein du  Championnat du monde.

Vainqueur une nouvelle fois pour Yamaha en 2005, il se fit déposséder de sa couronne par l'Américain Nicky Hayden (Honda) en 2006 pour cinq petits points et par l'Australien Casey Stoner (Ducati), un peu plus nettement puisqu'il ne termina que 3e du championnat, en 2007, année où la cylindrée des MotoGP fut réduite à 800 cc.

"Il était très important que j'apprenne à perdre pendant ces deux saisons. Cela m'a renforcé", déclarait le champion italien l'an dernier alors qu'il fêtait son huitième titre au Japon.

Avec cinq victoires, dont la 100e de sa carrière toutes catégories confondues aux Pays-Bas et sept pole positions, dont la dernière à Sepang, cette saison, la leçon a en effet porté.

Reste à envisager au-delà de 2010, puisque le contrat qui lie Rossi à Yamaha s'arrête là. Mais c'est une autre histoire.