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A la Une de la presse, ce jeudi 28 janvier, le bras de fer entre Bruxelles et AstraZeneca, qui se rejettent mutuellement la responsabilité du retard dans la livraison du vaccin contre le Covid-19. La poursuite des manifestations en Tunisie et au Liban, sur fond de crise sociale et d’exaspération face aux restrictions sanitaires. Et le scénario incroyable du Vendée Globe, finalement remporté ce matin par Yannick Bestaven.

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A la Une de la presse, le bras de fer entre Bruxelles et AstraZeneca, qui se rejettent mutuellement la responsabilité du retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

D’après Les Echos, le laboratoire anglo-suédois soutient que le contrat passé avec l’Union européenne ne garantit pas un nombre précis de vaccins à livrer d’ici la fin du mois de mars, tandis que Bruxelles assure le contraire et affirme que les usines britanniques doivent participer à la production des vaccins pour le continent, pas seulement pour le Royaume-Uni.

Ce désaccord a pour fâcheuse conséquence de retarder, la campagne de vaccination en Europe, et notamment en France et de de raviver les tensions entre Britanniques et Européens, après le Brexit. "Attendez votre tour! L’égoïste Union européenne veut NOS vaccins", fulmine le très europhobe Daily Express, qui affirme que le Royaume-Uni "a ordonné aux dirigeants désespérés de l’UE de faire la queue et d’attendre leur tour, après que Bruxelles a tenté de détourner les vaccins made in UK".

"La guerre des vaccins", titre The Spectator, où le dessin de Morten Morland montre le Premier ministre Boris Johnson retranché derrière ses doses et ses seringues faisant face à Angela Merkel et Emmanuel Macron. Selon la revue conservatrice, la vaccination "est toujours une course contre la montre" et si elle provoque une "concurrence entre les nations", cette concurrence a l’avantage de  "stimuler l'innovation ou, du moins, de provoquer une réflexion sur ce qui n’a pas fonctionné dans la distribution des vaccins en  Europe".

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné depuis la révolution tunisienne, il y a dix ans? En Tunisie, des manifestations violentes continuent de secouer le pays, sur fond de crise sociale et politique. L’approbation, mardi, par le parlement, du remaniement du gouvernement, n’a fait qu’alimenter encore un peu plus les tensions entre le Premier ministre Hichem Mechichi, le chef de l'Etat, Kaïs Saïed et le président du parlement Rached Ghannouchi - qu’on retrouve tous trois à la Une de la version arabophone du journal La Presse, tentant d’éviter de laisser couler le bateau tunisien, chacun de son côté. Une méthode qui ne convainc pas le journal: "Personne ne s’en sortira", prévient Assahafa, qui demande aux dirigeants tunisiens de répondre enfin et avant tout aux manifestants, qui protestent depuis maintenant près de deux semaines contre les inégalités sociales et les violences policières.

Manifestations également au Liban, notamment à Tripoli, dans le nord du pays, contre les restrictions sanitaires et la crise économique. Dans cette ville qui était déjà l’une des plus pauvres du Liban avant l’épidémie, les habitants disent suffoquer depuis le dernier confinement, qui prive beaucoup d’entre eux de tout revenu. Une colère qui a encore dégénéré hier soir, selon L’Orient Le Jour – qui parle de dizaines de blessés, y compris au sein des forces de l’ordre.

La violence de ces manifestations inquiète d’ailleurs au-delà des frontières libanaises, notamment Amnesty International. D’après Le Figaro, l’ONG de défense des droits de l’Homme appelle la France à suspendre ses ventes d'armes au Liban, au motif que des grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des lance-grenades de fabrication française sont utilisées par les forces de l'ordre pour réprimer des manifestations et "commettre de graves violations des droits humains".

En France, une commission d’enquête parlementaire sur le maintien de l’ordre, demande une limitation drastique de l’usage du LBD, le lanceur de balles de défense. Cette arme dite de "force intermédiaire", qui propulse à grande vitesse des balles en caoutchouc, avait été beaucoup utilisée lors des mobilisations des gilets jaunes, causant une vingtaine d’éborgnements, rappelle Le Monde, et leur interdiction, dans les manifestations, est demandée depuis plusieurs mois par plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme. Sans aller jusque-là, les rédacteurs de ce rapport estiment que le recours aux LBD doit être réservé aux cas les plus extrêmes, comme le risque d’émeute.

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à demain sans jeter un oeil au Télégramme, qui revient sur "l’incroyable scénario" du Vendée Globe, finalement remporté par Yannick Bestaven, qui a franchi la ligne d’arrivée en troisième position. Le premier à le faire a été Charlie Dalin, mais le skipper rochelais a bénéficié de compensations pour s’être dérouté pour venir en aide à son concurrent Kevin Escoffier, selon Le Télégramme. Yannick Bestaven, qui a eu ces mots, à son arrivée: "J’ai l’impression de vivre un rêve, d’halluciner. On passe de la solitude totale à la fête. Je ne réalise pas encore ce qu’il se passe. C’est un rêve d’enfant". Oui, il faut malgré tout rêver.

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