Washington, capitale fédérale des États-Unis en état de siège. Depuis que la garde nationale et toutes les forces de police du district de Columbia ont été mobilisées, la vie autour du Capitole s'est comme figée.
Quand le cœur des institutions démocratiques américaines se transforme en véritable camp retranché. C'est dans une capitale désertée, quadrillée par l'armée, que Joe Biden et Kamala Harris vont prêter serment mercredi et devenir président et vice-présidente des États-Unis.
Toutes les dispositions en matière de sécurité ont été prises à Washington – ainsi que dans d'autres villes américaines – pour ne pas revivre le 6 janvier, où le Capitole avait été pris d'assaut par des partisans de Donald Trump. "Ici, dans le district de Columbia, les choses semblent s'être plutôt calmées", explique le Capitaine Tuer, de la garde nationale du Maryland. "La situation est sous contrôle, mais nous restons en mesure de réagir à tout ce qui pourrait se présenter."
Le lieutenant Connor n'a, quant à lui, jamais participé à une telle opération de sécurisation : "J'ai été engagé dans des émeutes à Baltimore, mais vraiment rien de cette envergure. Un nombre de troupes aussi important, et en plus dans la capitale américaine, je n'aurais jamais imaginé voir ça."
La police du Capitole, critiquée pour sa gestion de l'attaque du Capitole, est maintenant équipée de fusils d'assaut, appuyée par les renforts militaires qui rassurent des riverains encore sous le choc. Même le Secret service, habituellement chargé de la protection du président des États-Unis, est venu renforcer le dispositif.
"La dernière fois que j'ai vu des soldats ici, c'était pour le 11 septembre 2001, quand nous avons été attaqués par un ennemi extérieur", explique ce riverain de la capitale. "Aujourd'hui, il y a plus de soldats américains ici qu'en Afghanistan. Et cette-fois-ci, c'est parce qu'un groupe d'Américains nous a attaqués."