À la une de la presse, mercredi 23 décembre, la dissolution, dans la nuit, du Parlement israélien, qui ouvre la voie à de nouvelles élections, les cinquièmes en deux ans et demi. Le premier vol commercial entre Israël et le Maroc, qui ont normalisé leurs relations sous l’égide de l’administration Trump. Le gouvernement français accusé de dérive autoritaire. Et la méthode suisse pour faire respecter les consignes sanitaires à Noël.
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À la une de la presse, la dissolution, la nuit dernière, du Parlement israélien, qui ouvre la porte à de nouvelles élections.
Pour la cinquième fois en deux ans et demi, les Israéliens vont retourner aux urnes. Le nouveau scrutin est prévu en mars prochain, et le Jerusalem Post annonce déjà que les trois mois à venir seront "parmi les pires de l'histoire d'Israël". Le journal prédit une campagne sur fond de pandémie, qui se résumera, comme les trois précédentes, à un affrontement entre pro et anti-Netanyahu, tous galvanisés à l'approche de son procès pour corruption, prévu au début d'année prochaine. "Attachez vos ceintures, cette fois ça va être vraiment vilain", annonce le journal. Un paysage politique en mille morceaux, des ennemis à droite plus déterminés que jamais, une troisième vague épidémique, et un nouveau président aux États-Unis : pour Haaretz, le scrutin s'annonce très délicat pour le Premier ministre Benyamin Netanyahu.
Israël a concrétisé, hier, le rétablissement de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Symbole de cette normalisation, un avion de la compagnie israélienne El Al s'est posé pour la première fois à Rabat. À son bord, une délégation israélienne et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, l'architecte du "plan de paix" du président américain au Proche-Orient, dont le quotidien émirati The National salue l'art de "construire des ponts". Outre la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, l'Administration Trump a offert, en contrepartie de cette normalisation, trois milliards de dollars d'aide au Maroc, et soutenu les investissements israéliens dans le royaume, selon le magazine marocain Tel Quel, qui tient à souligner que la position du Maroc vis-à-vis de la cause palestinienne reste "constante et inchangée". Une déclaration qui laisse sceptique le quotidien français L'Humanité, qui dénonce à la fois "la négation des droits du peuple sahraoui", "la communication de l'esbroufe du tandem Trump-Netanyahu", et "l'hypocrisie" sur les relations entre Israël et le Maroc, qu'aucun contentieux sérieux n'oppose, en réalité : "On peine à comprendre en quoi (la normalisation de leurs relations) constituerait la moindre percée historique", mis à part la trahison de la lutte pour la Palestine", cingle le journal.
En Europe, la France accepte de rouvrir sa frontière avec le Royaume-Uni, moyennant la présentation, par les voyageurs, d'un test négatif au Covid-19. D'après The Financial Times, les milliers de chauffeurs de poids lourds bloqués au Royaume-Uni peuvent désormais quitter le pays. La décision française, accueillie par les sarcasmes du Daily Mail, qui ne digère pas la fermeture de la frontière pour 48 heures, pour éviter la propagation de la nouvelle souche du Covid-19 : "Après que la France a bloqué 2 800 camions dans le Kent, Monsieur-barrage-routier (Emmanuel Macron), cède enfin", ironise le tabloïd, qui se demande si le président français va aussi, du coup, faire volte-face sur le Brexit.
Emmanuel Macron et le gouvernement, ont finalement décidé de reporter le projet de loi sur "le régime pérenne de gestion des urgences sanitaires". Face au tollé de l'opposition, le ministre de la Santé a annoncé hier soir que le texte, censé permettre de mieux gérer les futures crises sanitaires, sans passer par le Parlement, serait reporté "de plusieurs mois". "Gare à la tentation de l'état d'urgence permanent", met en garde Le Figaro, qui s'inquiète, aussi, de ce que le vaccin contre le Covid-19 semble devenir, dans ce texte, obligatoire, dans la mesure où le droit à reprendre une activité normale y est subordonné à la présentation d'un test de dépistage et/ou à l'administration d'un vaccin.
Critiques, aussi, contre la décision du gouvernement d'autoriser les rassemblements familiaux à Noël. Certes, le gouvernement recommande de limiter ces réunions à six adultes, mais les Français respecteront-ils la consigne ? Et si six adultes c'était déjà trop ? Bref, un Noël "presque normal" alors que la menace d'une troisième vague se précise, "est-ce bien raisonnable ?". Midi Libre fait déjà état d'un possible troisième confinement au lendemain de Noël. Faire ou ne pas faire la fête, reconfiner ou non... D'après La Tribune de Genève, citée par Courrier International, il semblerait qu'en Suisse, où les rassemblements du réveillon seront autorisés jusqu'à dix personnes, on ait trouvé LA solution, pour éviter les débordements : la délation. Un terme que la police de Neufchâtel a tenté de nuancer : "Le terme de délation est péjoratif et renvoie à des heures sombres. Dans le cas présent, la grande majorité des dénonciations citoyennes sont liées à la souffrance ou à l'incompréhension, par exemple de la part de personnes qui ont dû fermer leur commerce". Souffrance, incompréhension, ou simple méchanceté, la pratique de la délation risque en tout cas de compliquer pas mal les relations de voisinage chez nos amis suisses, puisqu'en cas d'infraction, l'amende pourra aller jusqu'à 460 euros. Très cher Noël…
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