À la Une de la presse, mardi 8 décembre, le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Royaume-Uni, premier pays au monde à déployer le vaccin de Pfizer et BioNTech. Le déconfinement en France mal engagé, et le durcissement des restrictions sanitaires dans plusieurs régions allemandes. Un échange politico-philosophique entre les présidents français et égyptien. Et le goût des pandas géants pour les crottins (de cheval) frais.
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À la Une de la presse, le lancement, mardi, de la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Royaume-Uni.
"V" comme vaccin, "V" comme victoire : "La fin de la crise du coronavirus est enfin en vue". The Daily Record s'enthousiasme de ce le Royaume-Uni soit le premier pays au monde à disposer du vaccin de Pfizer et BioNTech, qui sera administré en priorité aux personnes âgées de plus 80 ans, aux résidents des maisons de retraite et à leur personnel soignant. "Notre riposte commence aujourd'hui" : "Après 61 000 morts, des familles entières déchirées, des gens confinés chez eux, des carrières ruinées et le sacrifice des travailleurs en première ligne, les premiers vaccins arrivent". The Daily Mirror exprime sans retenue son soulagement et veut croire, lui aussi, que "le début de la fin" commence au Royaume-Uni.
Avec près de 10 00 nouveaux cas enregistrés chaque jour, la France, elle, voit le déconfinement du 15 décembre menacé. "Déconfinement : c'est mal parti", titre la Dépêche du Midi, qui rappelle qu'Emmanuel Macron avait prévenu que le confinement ne se terminerait à la mi-décembre que si le nombre de nouvelles contaminations descendait sous les 5 000 nouveaux cas par jour. On est très loin du compte. Le déconfinement sera-t-il reporté ? Les fêtes de Noël en famille seront-elles annulées ? Libération évoque une "embûche" pour Noël en invitant les Français à "serrer les dents", à accepter de "vivre avec le risque de voir l'épidémie flamber par à-coups". Le journal n'imagine pas pour autant les responsables politiques interdire "les courses de Noël et les rassemblements familiaux de fin d'année", perçus comme "une tragédie pour l'économie et un nouveau coup (pour le) moral de la population".
Confrontée elle aussi à la deuxième vague de l'épidémie, l'Allemagne s'apprête à durcir les restrictions dans les régions les plus touchées. Après la Bavière, la plus grande région allemande, le Land de Saxe, dans l'est du pays, et la Hesse, la région de la capitale financière Francfort, vont durcir leur réglementation, alors que d'autres régions, moins touchées, réclament plus de souplesse. "Le fédéralisme allemand, jugé bénéfique lors de la première vague, s'est-il transformé en handicap ?": le Huffington Post fait état des difficultés actuelles d'Angela Merkel, jusque-là louée pour son efficacité. D'après le site, la chancelière allemande "peine, cette fois, à tenir un cap cohérent et unifié face au coronavirus".
L'Allemagne, qui propose de relancer le Trans Europ Express - un train qui a sillonné l'Europe pendant près de 30 ans. Le quotidien français L'Humanité rapporte qu'un accord devrait être signé aujourd'hui entre l'Allemagne, la France, la Suisse et l'Autriche, pour que le "roi des trains" reprenne du service, après avoir quitté les voies à la fin des années 1980. Présenté par Berlin comme une alternative écologique au tout-aérien, le nouveau TEE devrait être plus abordable que son prédécesseur, qui ne comptait que des premières classes. Quatre grandes liaisons seraient envisagées : Berlin/Barcelone, Rome/Amsterdam, Paris/Varsovie et Barcelone/Amsterdam, via Paris.
Dans la presse, également, la visite d'État du président égyptien à Paris, où Abdel Fattah al-Sissi a rencontré lundi Emmanuel Macron. Les quotidiens français et égyptiens continuent à suivre de très près cette visite, très critiquée par les ONG de défense des droits de l'Homme. Un rendez-vous qui a donné lieu à un échange politico-philosophique "étonnant", d'après La Croix, qui rapporte que le président égyptien a affirmé, à cette occasion, que "les valeurs religieuses doivent avoir la suprématie sur les valeurs humaines". Ce à quoi le président français a répondu que "la valeur de l'homme est supérieure à tout". Un débat dont fait aussi état Al Masry Al Youm. "Emmanuel Macron a (déclaré) que les caricatures du prophète Mahomet n'étaient pas un message de la France aux musulmans", souligne le quotidien égyptien.
Emmanuel Macron a finalement renoncé à faire apparaître le terme "islamisme" dans le projet de loi visant à "conforter les principes républicains". Le texte, qui sera présenté mercredi en conseil des ministres, cherche à désamorcer "l'offensive de l'islamisme radical", selon Le Figaro, qui indique que le projet de loi a finalement pris "des pudeurs face à son objet puisque aucune religion n'y est citée nommément". Le journal explique que "l'exécutif (cherche) à tout prix éviter le procès en islamophobie intenté par de nombreux pays arabo-musulmans et anglo-saxons, mais aussi par la gauche et l'extrême gauche en France" et "plus embarrassant encore, (par) une partie de la majorité (qui) se sent mal à l'aise avec certaines mesures".
On ne se quitte pas là-dessus. L'hiver approche et les températures commencent à chuter sérieusement dans l'hémisphère Nord. L'occasion pour The Guardian d'évoquer la stratégie pas banale des pandas géants pour se réchauffer. Des chercheurs chinois ont observé que ces bestioles aiment à se rouler et s'enduire de crottin de cheval, non pas à cause de la douce odeur du fumier, mais parce que le crottin frais les aide à supporter les basses températures, grâce à deux composés qui inhibent la sensation de froid. Une recette à expérimenter, pourquoi pas, en ces temps de frimas. A condition, bien sûr, d'avoir un canasson sous la main…
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