Quatre semaines après le lancement d'une opération militaire contre les autorités dissidentes du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, Debretsion Gebremichael, président du Front de Libération du peuple du Tigré, a accordé une interview à France 24. Il dénonce l'implication des troupes voisines érythréennes dans le conflit.
Le président du Tigré, Debretsion Gebremichael, avait fait état, jeudi 3 décembre, de combats en cours "autour de Mekele", la capitale de la région dissidente éthiopienne reprise par les forces gouvernementales le week-end dernier au terme d'un mois d'affrontements. Il réitère ces informations dans une interview accordée vendredi 4 décembre à France 24. Il dénonce des "pillages organisés" dans la ville et assure que des divisons de l'armée érythréenne se battent aux côtés de l'armée fédérale éthiopienne.
Selon l'ONU, les violences compliquent l'acheminement d'une aide humanitaire, pourtant cruciale vers cette région du nord de l'Éthiopie, théâtre d'un conflit armé depuis un mois. Le Tigré est privé de tout approvisionnement depuis le 4 novembre, quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale à l'assaut des forces TPLF, qui dirigeait alors la région et défiait son autorité depuis des mois.