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Loi sur la "sécurité globale" en France : "Une société sage et sans images?"

A la Une de la presse, ce mardi 17 novembre, l’annonce, hier, d’un potentiel nouveau vaccin contre le Covid-19 par le laboratoire Moderna, et l’étonnant parcours de l’entrepreneur français derrière cette société de biotechnologie américaine. Le véto de la Hongrie et de la Pologne contre le futur budget européen. Le débat sur la loi de "sécurité globale" en France. Les Bleues et les chats.

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A la Une de la presse, l’annonce, hier, de la société de biotechnologie américaine Moderna, d’un vaccin contre le Covid-19, qui serait efficace à presque 95%.

90%? 95%? Qui dit mieux? Une semaine, tout juste, après l’annonce d’une autre société pharmaceutique américaine, le géant Pfizer, la course au vaccin s’accélère et au Royaume-Uni, la nouvelle est accueillie avec enthousiasme par The I – qui espère déjà la fin de l’épidémie. Un optimisme qui tranche avec la prudence de l'Organisation mondiale de la santé – qui salue des nouvelles «encourageantes», tout en soulignant que «l'heure n'est pas à la complaisance». En France, où le nombre de contaminations semble ralentir, Le Parisien/Aujourd’hui en France s’emballe : «L’épidémie ralentit, les vaccins arrivent : enfin des bonnes nouvelles!». Le journal rappelle, toutefois, que «l’histoire n’est pas terminée» et que si les efforts se relâchent, «l’avantage sur le virus peut vite être perdu».

La presse française revient sur l’étonnant parcours du fondateur de Moderna, le Français Stéphane Bancel. Comme en écho à la «success story» de la semaine dernière sur le couple d’origine turque, la «dream team» derrière le vaccin Pfizer. Le Figaro s’émerveille de l’ascension de cet entrepreneur, devenu milliardaire à 47 ans : «Alors même que son entreprise n’a encore jamais commercialisé de médicament, (Stéphane Bancel) fait figure de sauveur potentiel de l’humanité». D’après le journal, le sort de son vaccin se serait joué en mars dernier à la Maison-Blanche, où l’entrepreneur se serait retrouvé au côté de patrons de grands laboratoires face à Donald Trump et à l’immunologue Anthony Fauci, le «Monsieur anti-Covid» à Washington. «Avec son accent français », Stéphane Bancel aurait alors « assuré à un Trump médusé, au nez et à la barbe des PDG des Big Pharma», qu’il ne lui faudrait que quelques mois pour mettre au point son vaccin. Une promesse suffisante pour décrocher un milliard de dollars de financement.

A la Une également ce matin, le blocage, par la Hongrie et la Pologne, du projet de budget européen, qui inclut un fonds de relance pour lutter, justement, contre la pandémie. D’après le journal italien Il Manifesto, les «vetos croisés» des chefs de gouvernement Viktor Orban et Mateus Morawiecki, sont liés à leur refus de conditionner l’accès aux fonds européens au respect de l’Etat de droit. Une exigence de Bruxelles, qu’ils accusent, eux, de chercher à limiter leur souveraineté. Mais cette opposition ne fait pas l’unanimité dans leur propre pays, et le journal polonais Gazeta Wyborcza prévient que Varsovie aurait «beaucoup à perdre avec son veto», à commencer par les quelque 27 milliards d’euros de subventions qui pourraient lui être alloués. En Allemagne, la position du Premier ministre hongrois Viktor Orban irrite Der Tagesspiegel, qui demande à Angela Merkel de montrer clairement «les limites» à «l’autocrate de Budapest», dont le journal fustige l’opposition à «un compromis laborieusement négocié et qui, pour la première fois de l’histoire de l’Union européenne, prévoit un endettement et une aide massifs à des pays comme l’Italie et l’Espagne, à nouveau au bord du gouffre».

En France, les députés examinent à partir d’aujourd’hui la proposition de loi sur la «sécurité globale», un texte qui provoque beaucoup de débats. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, notamment, dénonce «des atteintes importantes aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales». Destiné à renforcer les pouvoirs de surveillance de la police, ce texte inquiète les défenseurs des libertés – alarmés, en particulier, par un article qui punit sévèrement la diffusion «malveillante» d’images de policiers en intervention. «Sécurité ou liberté : faut-il choisir?», s’interroge Le Télégramme. Pour L’Humanité, la messe est dite. «Une société sage et sans images» : le journal, qui reprend le titre d’un documentaire sur les violences policières, dénonce un projet «autoritaire et liberticide» qui risque d’amener beaucoup de journalistes «à renoncer à exercer leur métier pour ne pas courir le risque d’une (condamnation) en cas de détournement de leurs images sur les réseaux sociaux». Dans La Croix, une responsable d’Amnesty International s’inquiète de ce qu’avec cette loi, les citoyens auront «de moins en moins la possibilité de filmer les policiers qui auront, eux, de plus en plus de possibilité de les filmer». Ce à quoi un syndicaliste de la police répond que seules les publications «malveillantes», donc, de policiers, seront sanctionnées.

Un mot de football, pour terminer. Rien ne va plus chez les Bleues. D’après L’Equipe, la sélectionneuse de l’équipe de France se retrouve dans une position «très compliquée» après les vives critiques de la capitaine Amandine Henry, qui a publiquement désavoué Corinne Diacre et ses méthodes. Une dispute que le président de l’Association du football professionnel féminin tranche amicalement par ces mots : «Que chacun bosse et la ferme». La méthode ayant toutefois ses limites, on recommandera plutôt aux footballeuses de se parler - parce que communiquer, ça peut aider et ce n’est jamais impossible, puisqu’on arrive même aujourd’hui à comprendre le langage des chats. Enfin presque. D’après 20 minutes, une application toujours en développement promet déjà aux propriétaires de traduire chaque miaulement de leur bestiole grâce à dix interprétations préprogrammées, comme «Donne-moi à manger» ou «Je veux sortir»…

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