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"Donald Trump, la Maison Blanche et Fort Alamo"

A la Une de la presse, ce mercredi 11 novembre, Donald Trump qui maintient avoir été victime de fraude électorale. Les réactions au cessez-le-feu conclu lundi entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Haut-Karabakh. Les efforts du Vatican pour lutter contre le fléau des agressions sexuelles. Et le retour des restaurateurs d’œuvre d’art maladroits en Espagne.

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A la Une de la presse, les réactions au cessez-le-feu conclu lundi entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie dans le Haut-Karabakh, après 6 semaines de violents combats.

D’après The Financial Times, la nouvelle a été accueillie dans la «joie» à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, qui récupère plusieurs positions-clés de la région séparatiste, notamment la ville de Chouchi, à une quinzaine de kilomètres, seulement, de Stepanakert, considérée par Erevan comme la capitale de la République auto-proclamée du Haut-Karabakh. Côté arménien, la signature du cessez-le-feu par le Premier ministre est perçue comme une «trahison» par une partie des Arméniens, qui ont aussitôt envahi le siège du gouvernement et le Parlement, à Erevan, et exigé le départ de Nikol Pachinian, porté au pouvoir en 2018 par une «révolution de couleur». Selon Courrier International, l’accord conclu prévoit, pour garantir ce cessez-le-feu, et pour 5 ans reconductibles, le déploiement de 1960 soldats russes de maintien de la paix. Une opération qui a débuté aussitôt.

La Russie domine presque totalement le jeu dans la région. The Moscow Times rapporte que les experts russes s’accordent à dire que le cessez-le-feu est un signe de l’influence de la Russie dans le conflit, mais qu’ils ne sont pas d’accord, en revanche, sur «le niveau de succès atteint par le Kremlin». Si certains parlent d’«une victoire géopolitique de Vladimir Poutine», d’autres évoquent plutôt une «gestion du déclin de la Russie», qui chercherait, en réalité, à «tirer profit d’une situation qui lui a échappé». D’autres, encore, évoquent le rôle croissant de la Turquie dans la région, perçu comme un signe de la faiblesse de Moscou. Ankara, qui soutient Bakou, ne cache pas, en tout cas, sa satisfaction. Et si Daily Sabah reconnaît que la Russie est certes «la puissance dominante dans le Caucase-Sud», le journal explique que la Turquie est en train de «changer les règles du jeu dans la région», où elle a fourni à l’Azerbaïdjan «des armes modernes et stratégiques», ainsi qu’un soutien qui aurait «grandement contribué à sa confiance en soi». Le quotidien turc conclut : «Tant qu’il y aura une coordination et une collaboration continues entre la Turquie et la Russie, la gestion de cette crise sera possible».

Dans la presse également, les efforts du Vatican pour mettre fin aux agressions sexuelles impliquant des membres du clergé de l’Eglise catholique. En France, Le Parisien rapporte que le tribunal correctionnel de Paris a requis hier dix mois de prison avec sursis contre l’ancien ambassadeur du Vatican, Luigi Ventura, mis en cause par cinq hommes, qui affirment avoir été victimes d’attouchements de la part de l’évêque - dont le Vatican a accepté de lever l’immunité diplomatique l’année dernière, ce qui a permis à la France d’engager ces poursuites. Le Vatican a également rendu public hier un rapport, commandé par le pape François, ayant pour objectif de comprendre comment l’ex-cardinal Theodore McCarrick, l’ancien archevêque de Washington, défroqué en 2019 a pu, pendant 25 ans, gravir tous les échelons de la hiérarchie ecclésiastique, sans que les rumeurs de relations sexuelles avec des séminaristes et des prêtres aient empêché cette ascension - du moins jusqu’à ce qu’une accusation d’abus ne concerne un mineur. Le Monde évoque un rapport qui marque «une étape dans la prise de conscience par l’Eglise catholique du fait que les abus sexuels ne concernent pas seulement, justement, des mineurs».

Aux Etats-Unis, Donald Trump continue à assurer via Twitter avoir été victime de fraude électorale. Le président sortant est toujours soutenu en ce sens par une partie des républicains, à la plus grande colère du New York Times, qui les accuse «d’attaquer la démocratie». «Notre survie en tant que nation dépend, par-dessus-tout, du fait que le perdant accepte les résultats d’une élection», martèle le journal. Donald Trump est-il en train de transformer la Maison Blanche en Fort Alamo? La nouvelle administration va-t-elle devoir l’extraire manu militari du bureau ovale?... Dans le dessin de Drew Sheneman pour The Washington Post, les partisans du nouveau président Joe Biden rongent leur frein : «Je ne sais pas ce que j’attends avec le plus d’impatience, le jour où ils le sortiront de son bureau, ou le jour où ils le banniront de Twitter».

Dans la série persévérer dans l’erreur… The Guardian rapporte que les maladroits restaurateurs d’œuvre d’art espagnols ont encore frappé. On ne sait pas si ce sont les mêmes que ceux qui avaient commis la fameuse défiguration du Christ de l’église de Borja, qui ressemblait, après leur passage, davantage à un singe ou au personnage du «Cri» de Münch. S’agit-il de la même équipe de choc, du même individu ? On l’ignore, mais c’est un carnage total qu’a subi une statue ornant la façade d’un immeuble de Palencia, dans le nord du pays. «Ce qui fut autrefois le visage souriant d’une femme a été transformé en quelque chose qui ressemble à Donald Trump. Ou à un homme des sables de Star Wars. Ou à peu près n’importe quoi», s’amuse le journal. Ou quand il faut savoir arrêter les frais.

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