L'ex-président Evo Morales est rentré lundi en Bolivie, au lendemain de l'investiture comme président de Luis Arce, un an après avoir démissionné et quitté le pays à suite de la contestation de sa réélection à un quatrième mandat.
Après un an d'exil, la figure de la gauche sud-américaine revient chez lui. L'ex-président bolivien Evo Morales est rentré dans le pays lundi 9 novembre pour la première fois, un an après avoir démissionné et quitté le pays en novembre 2019 à la suite de la contestation de sa réélection à un quatrième mandat. Il retourne en Bolivie au lendemain de l'investiture comme président de Luis Arce.
"Une partie de ma vie reste en Argentine", a déclaré l'ancien président avant de traverser à pied le pont transfrontalier qui relie la ville de La Quiaca, dans le nord de l'Argentine, à celle de Villazon, dans le sud de la Bolivie, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Encore du côté argentin, il était accompagné par le président de centre-gauche Alberto Fernandez. Celui-ci assistait, dimanche 8 novembre, à l'investiture du nouveau président bolivien, le socialiste Luis Arce.
Exil en Argentine
Après avoir d'abord fui au Mexique, Evo Morales s'était réfugié en Argentine. "Merci beaucoup, mon frère Alberto", lui a lancé l'ancien chef de l'État bolivien.
Des centaines de personnes, dont de nombreux Amérindiens vêtus de leurs tenues colorées traditionnelles, s'étaient massées à la frontière dès l'aube pour attendre le "père de la Bolivie".
L'ancien président bolivien (2006-2019) va à présent entreprendre un périple d'un millier de kilomètres par la route jusqu'à son fief de Chimoré, dans le département de Cochabamba (Centre).
Répétant qu'il a abandonné la politique et qu'il reprend une vie paysanne, l'ex-chef de l'État, qui sera accompagné d'environ "800 véhicules" selon les organisateurs, est attendu mercredi 10 novembre dans cette ville, un an jour pour jour après son départ de la Bolivie.
Après les troubles post-électoraux, Luis Arce élu au 1er tour en octobre
À l'issue de l'élection présidentielle d'octobre 2019, au cours de laquelle il briguait un quatrième mandat, et de la confusion qui avait entouré les résultats le donnant vainqueur, l'opposition avait crié à la fraude.
Les rues avaient été prises d'assaut et l'armée avait finalement lâché Evo Morales, qui s'était réfugié à Chimoré, avant de quitter le pays en direction du Mexique. Il s'était ensuite exilé en Argentine.
Luis Arce, son ancien ministre de l'Économie, a été élu président le 18 octobre dès le premier tour avec 55 % des voix, mettant fin à un an de gouvernement intérimaire de droite.
Avec AFP