La maire de Paris a affirmé dimanche vouloir participer à une "offre sociale-démocrate, écologiste, humaniste" lors du scrutin présidentiel de 2022, tout en soulignant que "la question de l'incarnation" n'était pas à l'ordre du jour.
La question n'est toujours pas tranchée. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui alimente les spéculations sur une éventuelle candidature à la présidentielle, a affirmé, dimanche 4 octobre, que "la question de l'incarnation" pour 2022 "était totalement prématurée".
"Je vois qu'il y a beaucoup d'emballement, beaucoup de questionnements sur l'élection présidentielle. Je participerai bien sûr à l'élaboration d'une offre politique, je pense qu'il y a place pour une offre politique qui soit une offre sociale-démocrate, écologiste, humaniste", a déclaré la maire de Paris dans l'émission Le Grand Jury sur RTL-Le Figaro-LCI.
Mais "les questions de candidatures, les questions d'incarnation sont totalement prématurées", a ajouté la socialiste, qui a été réélue maire en juin sur la base d'un programme résolument écologiste.
Placer l'incarnation "en question première serait faillir sur cette nécessité d'abord de proposer des solutions, une perspective, une vision qui soit une vision rassembleuse pour notre pays", a-t-elle fait valoir, déplorant qu'on ait "trop parlé de gauche irréconciliable". "Il faut travailler beaucoup, patiemment, avec aussi beaucoup, beaucoup d'humilité parce que la gauche et les écologistes sont quand même extrêmement divisés", selon Anne Hidalgo.
"Il faut aller beaucoup plus vite sur la transition écologique"
L'élue socialiste veut être "utile en poussant, en aidant, en accompagnant à une réflexion de fond". Pour elle, "il faut aller beaucoup plus vite sur la transition écologique", "penser cette transition avec l'accompagnement des emplois aussi vers une économie décarbonée, penser la lutte contre les inégalités et penser le rapport à la République".
Elle a jugé "important", pour lutter contre l'islam radical, "de réaffirmer la laïcité dans notre République" mais jugé que l'exécutif avait fait une "erreur majeure" en ne traitant pas "du tout de la question de la ghettoïsation, de la question de l'enclavement et de la question des inégalités", déplorant à cet égard que le plan Borloo ait "été mis au placard".
Pour Paris, Anne Hidalgo a annoncé l'installation d'un accueil des SDF et des réfugiés en plein centre de Paris, et l'ouverture d'autres salles de consommation de drogues à moindre risques. Elle a aussi évoqué la possibilité de transports gratuits dans la capitale "d'ici 2026".
Avec AFP