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Aux États-Unis, la convention républicaine démarre lundi pour une durée de quatre jours à l'issue desquels Donald Trump doit formellement accepter l'investiture de son parti. Une séquence qui doit permettre au milliardaire de relancer sa campagne, alors qu'il est dominé par son rival démocrate Joe Biden dans les sondages.
En retard dans les sondages face à Joe Biden, Donald Trump aborde la convention du parti républicain qui s'ouvre lundi 24 août à Charlotte, en Caroline du Nord, avec l'obligation de relancer sa campagne. Tout comme son pendant démocrate, la convention républicaine va être majoritairement virtuelle pour cause de nouveau coronavirus et très peu d'intervenants s'exprimeront depuis Charlotte.
S'il sera bien à Charlotte lundi, contrairement à Joe Biden qui ne s'est pas rendu à Milwaukee, où se tenait la convention démocrate, Donald Trump n'aura pas le droit à la grand-messe populaire sur laquelle il comptait beaucoup, seule une poignée de délégués ayant fait le déplacement. Il va se rattraper en intervenant lors de chacune des quatre journées de la convention, alors que les candidats ne s'expriment traditionnellement qu'en clôture.
Discours depuis la Maison Blanche
Le chef de l'État prononcera son discours d'investiture jeudi depuis la Maison Blanche, ce qui a fait grincer quelques dents, y compris côté républicain, certains goûtant peu le mélange entre président et candidat.
Largement devancé dans tous les sondages nationaux depuis des semaines, donné battu dans de nombreux États clés, le chef de l'État américain veut reprendre de l'élan, comme il avait été capable de le faire en 2016 après un été difficile.
Pour y parvenir, l'équipe de campagne table sur une convention "optimiste". "Nous tenons à améliorer l'humeur maussade et tendue" qui a caractérisé la convention démocrate, a déclaré vendredi Kellyanne Conway, ancienne directrice de la campagne de Donald Trump en 2016 et conseillère du président, qui va quitter ses fonctions à la Maison blanche à la fin du mois pour se consacrer à sa famille. "Nous avons besoin de nous relever. Nous avons besoin d'entendre davantage d'optimisme et d'espoir", a-t-elle ajouté.
Défendre le bilan du président
L'objectif est aussi de défendre le bilan du 45e président américain, actuellement malmené pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et dont la carte maîtresse, à savoir la santé de l'économie, n'est plus un atout.
"Vous allez entendre le président, et d'autres, parler de tous ses succès des quatre dernières années" durant la convention, a annoncé Sarah Sanders, évoquant notamment de "meilleurs accords commerciaux, des salaires plus élevés et une fiscalité allégée".
Depuis le Proche-Orient, où il effectue un déplacement, le secrétaire d'État Mike Pompeo devrait évoquer les avancées diplomatiques du gouvernement Trump, une intervention inhabituelle pour ce type d'événement.
"Nous allons montrer l'impact sur les vrais gens qu'a eu le gouvernement Trump-Pence", a expliqué Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump, sur Fox News. "Vous allez les entendre directement."
Orateurs afro-américains
La convention s'est aussi assuré la présence de plusieurs orateurs afro-américains, pour tenter de rallier une partie de l'électorat noir qui est globalement hostile à Donald Trump, parmi lesquels Tim Scott, seul sénateur républicain noir. Mais beaucoup s'attendent à ce que le président américain revienne rapidement à sa rhétorique habituelle, qui polarise plutôt qu'elle ne rassemble.
"Il continue à creuser sa tombe", a estimé l'ancien directeur de campagne de Barack Obama en 2008, David Plouffe, sur Fox News. "Et la question est de savoir s'il sera capable de changer la semaine prochaine." Si Donald Trump reste sur sa ligne, prévient-il, "sa base va adorer, ils vont s'enthousiasmer, mais le reste de l'Amérique va zapper".
Avec AFP