Un rapport de l'Agence française de lutte anti-dopage (AFLD) accuse l'Union cycliste internationale (UCI) de laxisme vis-à-vis d'Astana, l'équipe d'Alberto Contador, vainqueur du Tour de France 2009, et de Lance Armstrong, arrivé 3e.
L'équipe Astana d'Alberto Contador et de Lance Armstrong, respectivement premier et troisième du Tour de France 2009, a bénéficié de complaisance de la part de l'Union cycliste internationale (UCI) lors des contrôles antidopage cette année sur la Grande Boucle. Cette information est révélée par le site lemonde.fr, qui a eu accès à un rapport de dix pages rédigé par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Envoyé aux autorités françaises, à l'UCI, à l'Agence mondiale antidopage (AMA) et à Amaury Sport, la société organisatrice de la Grande Boucle, ce document révèle que "pour certaines équipes, le caractère inopiné des tests antidopage n'aurait pas existé sur la Grande Boucle 2009". Une édition où aucun coureur n’a été sanctionné pour dopage.
Ce rapport détaille le régime de faveur et autres passe-droits dont a bénéficié, selon l'AFLD, l'équipe kazakhe : "Toujours les contrôles les plus tardifs le matin, délais pour se présenter au préleveur."
"Une erreur lourde de conséquences"
Exemple troublant parmi d’autres : les médecins de l'AFLD notent que le 11 juillet au matin, dans l'hôtel de l'équipe Astana, l'obligation de se présenter immédiatement pour procéder aux prélèvements n'a pas été respectée à la suite de l'intervention des inspecteurs de l'UCI.
L'AFLD relève également que ceux-ci ont qualifié, à tort, de "contrôles hors compétition" ceux pratiqués le matin ou le soir dans les hôtels. "Cette erreur est bien entendu lourde de conséquences", juge l'autorité antidopage française, car la liste des substances interdites "hors compétition" est beaucoup plus restreinte que celle des produits prohibés "en compétition" et exclut ainsi de fait la recherche des stimulants ou des corticoïdes.