
Le chef de l'État a considéré mardi soir sur TF1 que le plan de relance européen destiné à gérer la crise économique après la pandémie de Covid-19, adopté plus tôt dans la journée, demeurait "le moment le plus important depuis la création de l'euro".
L'accord conclu sur le plan de relance est pour l'Union européenne constitue "le moment le plus important depuis la création de l'euro", a déclaré mardi 21 juillet Emmanuel Macron, quelques heures après la fin du sommet de Bruxelles.
Cet accord d'un montant de 750 milliards d'euros est le fruit d'un "travail de trois ans entre la France et l'Allemagne", a-t-il ajouté au journal de 20 h de TF1.
Pour Emmanuel Macron, le "succès" du sommet est d'autant appréciable que l'Europe lui a apporté plus de déconvenues que de satisfactions depuis le début de son quinquennat. Son ambition de "refonder l'Europe", proclamée lors du discours de la Sorbonne en 2017, s'est heurtée à de multiples obstacles : Brexit, crise politique en Allemagne, mouvement des Gilets jaunes, montée du populisme...
"Il y a des moments d'avancée et de recul, mais nous avons toujours cru au projet européen", explique l'un de ses conseillers. Obtenir des résultats est donc "important dans le contrat politique que le président a passé avec les Français", qui vont "le juger aussi là-dessus", précise-t-il.
"Nous allons changer la vie de nos concitoyens"
À Bruxelles puis sur TF1, Emmanuel Macron a d'ailleurs insisté sur les résultats concrets du sommet, à savoir que, "grâce à la solidarité européenne", "c'est 40 milliards d'euros qui vont être injectés" dans le plan de relance français pour surmonter la crise du coronavirus. "Nous allons changer la vie de nos concitoyens (...) C'est pour moi le plus important", a-t-il dit.
Cet enthousiasme a été partagé par les membres du gouvernement et, avec certaines réserves, par des responsables de la droite et de la gauche pro-européenne. L'ancien président François Hollande s'est félicité d'un "progrès majeur dans la solidarité entre les 27", tandis que le patron des députés LR, Damien Abad, pointait des aspects positifs mais aussi de "vraies interrogations".
Mais, pour Marine Le Pen, "Macron vient de signer le pire accord pour la France de toute l'histoire de l'UE ! Pour protéger son ego, il sacrifie notre avenir et notre indépendance". "Macron a tout cédé (...) aux pays radins. Au secours la propagande", a pour sa part dénoncé Jean-Luc Mélenchon.
Avec AFP et Reuters