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L'Américain Paul Whelan condamné en Russie à 16 ans de prison pour espionnage

La justice russe a condamné lundi l'Américano-Britannique Paul Whelan à 16 ans de prison pour espionnage, un dossier qui pèse dans les relations russo-américaines.

Un tribunal de Moscou a condamné lundi 15 juin l'Américano-Britannique Paul Whelan à 16 ans de prison pour espionnage en Russie. Le condamné, âgé de 50 ans, a plaidé non coupable et ses avocats feront appel dans le délai légal de dix jours.

Présent à l'audience, Paul Whelan a immédiatement annoncé qu'il ferait appel et a dénoncé "un simulacre de procès", selon un journaliste de l'AFP sur place.

Le juge a précisé que cet ancien marine de 50 ans purgera sa peine dans un "camp à régime sévère". Présent à l'audience, Paul Whelan a immédiatement annoncé qu'il ferait appel et a dénoncé "un simulacre de procès", selon un journaliste de l'AFP sur place.

Cet homme de 50 ans, qui a aussi les citoyennetés canadienne et irlandaise, avait été arrêté en 2018 en plein "acte d'espionnage", selon les services de sécurité russes, le FSB. Mais Paul Whelan clame depuis son innocence.

"La Russie a cru avoir attrapé James Bond en mission. En réalité, ils ont enlevé Mr Bean en vacances", avait-il affirmé.

Paul Whelan soutient avoir été piégé par une de ses connaissances qui lui a transmis une clé USB contenant ce qu'il pensait être des photographies prises pendant un séjour précédent en Russie en sa compagnie.

Des relations ombrageuses entre les États-Unis et la Russie

L'affaire de Paul Whelan est l'une des nombreuses sources de tensions entre Moscou et Washington. Elle s'ajoute aux différends sur le conflit ukrainien, à la guerre en Syrie et au maintien de la parité stratégique entre les deux grandes puissances.

L'ambassadeur américain à Moscou, John Sullivan, dénonce un procès non-équitable et peu transparent. "C'était secret, aucune preuve n'a été produite", a-t-il dit, cité par la porte-parole de l'ambassade américaine sur Twitter.

Le mois dernier, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait demandé la libération de Paul Whelan.

Selon l'avocat de l'accusé, Vladimir Jerebenkov, le procureur est convaincu que Paul Whelan est "un officier – au moins un colonel – de l'agence de renseignement de la Défense américaine".

La famille du détenu a affirmé qu'elle considérait sa condamnation comme "une fatalité", soulignant qu'elle ne serait pas "basée sur des faits".

Directeur de la sécurité d'un fabricant américain de pièces détachées dans le secteur automobile, Paul Whelan assure qu'il était en Russie pour un mariage au moment de son arrestation.

Avec AFP