Twitter a annoncé vendredi la fermeture de plusieurs dizaines de milliers de comptes "liés aux États" chinois, russe et turc et utilisés à des fins de propagande et de désinformation.
Twitter frappe à nouveau. Le réseau social a annoncé vendredi 12 juin avoir fermé plus de 30 000 comptes "liés au États" chinois, russe et turc, et qui étaient utilisés à des fins de propagande et de désinformation.
La plateforme a indiqué avoir désactivé un "noyau" de 23 750 comptes liés à la Chine et relayés par quelque 150 000 autres comptes servant "d'amplificateurs". Twitter a en outre fermé 7 340 comptes liés à la Turquie et 1 152 comptes liés à la Russie.
Tous ces comptes ont été fermés, mais leur contenu a été sauvegardé sur une base de données à des fins de recherche scientifique, a précisé Twitter.
Diffuser des "théories trompeuses sur Hong Kong"
Le géant américain a expliqué que le réseau de comptes chinois avait été découvert à l'aide d'outils mis en place en août 2019, qui visaient à effacer les comptes liés à Pékin lors des manifestations pro-démocratie à Hong Kong.
Ce réseau publiait des tweets, principalement en chinois et vraisemblablement destinés à la diaspora, "diffusant des théories géopolitiques favorables au Parti communiste chinois, tout en soutenant des théories trompeuses sur la dynamique politique à Hong Kong", a expliqué Twitter dans une note d'analyse.
Ces milliers de comptes ont également servi à promouvoir les vues de Pékin concernant la lutte contre le coronavirus, puis les manifestations antiracistes aux États-Unis, a indiqué le groupe de réflexion australien ASPI, qui a analysé le flux de tweets.
"Alors que le Parti communiste chinois n'autorise pas le peuple chinois à utiliser Twitter, notre analyse montre qu'il n'hésite pas à s'en servir pour répandre de la propagande et de la désinformation au niveau international", a estimé l'un des responsables d'ASPI, Fergus Hanson, dans sa note d'analyse.
Promotion des présidents Erdogan et Poutine
Quant au réseau de comptes turcs, détecté début 2020, il se consacrait principalement à la promotion du président Recep Tayyip Erdogan et du parti au pouvoir, selon Twitter. Les comptes russes servaient eux aussi à promouvoir le parti au pouvoir et à attaquer ses détracteurs.
Avec AFP