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La police, "bouc émissaire idéal" d'une "extravagante transe racialiste"

Dans la presse ce vendredi, l'indignation et le cri de colère des policiers en France mais aussi au Royaume-Uni. Taxés de racisme, ils se disent les boucs émissaires d'une crise plus profonde. Aux États-Unis, la polémique enfle après l'annonce du retour en campagne de Donald Trump à Tulsa le 19 juin. Une date et un lieu qui ravivent les plaies du passé dans une Amérique où le président continue de mettre de l'huile sur le feu.

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Accusée de violence et de racisme, la police est en colère à la Une du Figaro. Dans le sillage de l’affaire George Floyd aux États-unis qui a réveillé le dossier Adama Traoré en France, les policiers n’ont pas digéré les déclaration de leur ministre. Chistophe Castaner, au lendemain de manifestations, a réclamé la suspension systématique envisagée pour chaque soupçon d’actes ou de propos racistes. Les policiers y ont vu une "présomption intolérable". Dans son édito, le journal estime que "la police est un bouc émissaire idéal" et déplore que le gouvernement soit "tombé dans le panneau d’une extravagante transe racialiste mondiale". 

Le ras le bol d’une police devenue victime s’étale aussi à la Une du gratuit Metro, au Royaume-Uni. Mercredi, deux policiers sont tombés dans un guet-apens dans l’est de Londres, roués de coups au sol par un gang qui a filmé la scène et pris des selfies. Le quotidien rappelle que près de 85 attaques contre des agents de police ont lieu tous les jours dans le pays.

Une colère qui s’exprime contre une police taxée de racisme mais aussi contre les symboles de l’esclavagisme à la faveur de l’affaire George Floyd aux États-Unis. Le Washington Post critique, vendredi 12 juin, la stratégie de Donald Trump à contre-courant des combats de la rue. "Alors qu’une grande partie du pays semble s’orienter dans une direction différente", le président Trump défend, lui, l’héritage confédéré de la nation. Il fait le pari que cela dynamisera ses partisans lors de l’élection de novembre prochain alors que dans son propre camp on juge déjà l’approche contre productive. 

Mais dans la presse américaine, la polémique du jour c’est bien le choix de la ville de Tulsa, le 19 juin prochain, pour le premier meeting électoral de Donald Trump depuis le début de la pandémie de Covid-19. Une provocation pour le New York Times, qui fustige "un choix grotesque". En effet, si cette date commémore le 19 juin 1865 et la proclamation de l’émancipation des esclaves à la fin de la guerre de Sécession, Tulsa fut le théâtre de l’un des pires actes de violence sur les noirs par des blancs en 1921. Pour le quotidien, le président américain veut forcer les électeurs à "choisir un camp", il veut "déchirer le pays".