La Corée du Sud, l’un des premiers pays touchés par le coronavirus, a su endiguer rapidement la pandémie sans imposer de confinement de sa population. Cette stratégie peut-elle également limiter les conséquences économiques de la crise sanitaire ? Line Rifaï a posé la question à Hamid Bouchikhi, doyen de l’école de commerce sud-coréenne « SolBridge».
Alors qu’une grande partie de l’humanité reste confinée pour limiter la propagation du Covid-19, la Corée du Sud a fait un choix différent. Pas de confinement de la population, mais des tests de dépistage à grande échelle et le recours aux nouvelles technologies pour retracer les déplacements des malades et les personnes avec qui ils sont entrés en contact. Une stratégie payante qui a permis de freiner rapidement la propagation du virus. Selon Hamid Bouchikhi, doyen de l’école de commerce sud-coréenne « SolBridge », le pays du matin calme a su mettre à profit son expérience antérieure de gestion des épidémies.
Cependant, même sans avoir imposé un confinement strict de la population, la Corée du Sud ne pourra sans doute pas éviter une récession. Le PIB s’est déjà contracté de 1,8% au premier trimestre et l’économie souffre du ralentissement de la demande intérieure, avec un secteur des services qui tourne au ralenti, ce qui engendre de nombreuses pertes d’emploi. Pour autant, selon Hamid Bouchikhi, le choc devrait être de moindre ampleur que dans d’autres pays touchés par le Covid-19.