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Coronavirus : au Japon, le Premier ministre déclare l'état d'urgence dans sept régions

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a déclaré mardi l'état d'urgence pour lutter contre le coronavirus. Cette mesure vise sept régions de l'archipel, dont Tokyo et Osaka, où les cas sont en nette hausse depuis deux semaines.

Le Japon sous état d'urgence. Comme prévu, le Premier ministre a annoncé cette mesure d'une durée d'un mois, mardi 7 avril lors d'une conférence de presse. Elle doit notamment permettre aux autorités des régions concernées de demander aux habitants de rester chez eux le plus possible, en évitant les sorties non indispensables, et à certains commerces de baisser temporairement le rideau.

D'autres régions pourront rejoindre ultérieurement le dispositif si la situation l'impose, a prévenu mardi le ministre de l'Économie, Yasutoshi Nishimura.

Cependant à l'inverse d'autres pays où des confinements obligatoires ont été mis en place, le système japonais ne prévoit pas de mesures coercitives ni de sanctions pour les contrevenants.

La pandémie de Covid-19 demeure limitée pour l'heure dans l'archipel, mais les cas sont en nette hausse depuis deux semaines, faisant craindre une saturation des hôpitaux, ce qui a poussé le gouvernement de Shinzo Abe à intensifier son action.

Rude coup à l'économie japonaise

Selon le dernier bilan du ministère japonais de la Santé, le pays totalisait lundi plus de 3 900 cas d'infection depuis le début de la crise, pour 80 morts. L'état d'urgence devrait porter un coup supplémentaire à l'économie du pays, alors que Tokyo et sa grande banlieue pèsent environ un tiers du Produit intérieur brut (PIB) national.

Shinzo Abe a par conséquent aussi annoncé un plan d'aide record de 108 000 milliards de yens (soit 912 milliards d'euros) pour contrer les effets de la crise sanitaire sur les entreprises et les ménages japonais.

Ce plan, qui doit encore être formellement approuvé par le gouvernement et le Parlement, comprendra notamment des allocations financières pour les ménages les plus modestes, ainsi que pour les petites et moyennes entreprises les plus touchées par la crise.

Avec AFP