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En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré mardi que le pic épidémique n’était "pas encore été atteint" dans le pays et que la "phase d'aggravation" était toujours en cours. Il a invité les français à ne "pas parler trop tôt de déconfinement".

"La phase d'aggravation" de l'épidémie de Covid-19 "se poursuit" en France, a affirmé mardi 7 avril le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur la chaîne BFM TV. Il a précisé que le pic épidémique n'était pas encore atteint.

L'augmentation du nombre "de patients en état grave admis à l'hôpital se réduit, se freine mais nous sommes encore en augmentation, ce qui veut dire que nous ne sommes pas encore au pic épidémique", a-t-il expliqué. "Ça veut dire que nous sommes encore en phase d'aggravation de cette épidémie sur le territoire national".

Selon le dernier bilan officiel fourni lundi soir, près de 9 000 personnes sont mortes en France de l'épidémie, dont 6 494 dans les hôpitaux et 2 417 dans les établissements médico-sociaux dont les établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

"Ne pas parler trop tôt du déconfinement"

Pour tenter de contenir l'épidémie, la France a adopté des mesures drastiques de confinement le 17 mars qui ont déjà été prolongées de deux semaines et qui pourraient l'être une nouvelle fois, le 15 avril prochain.

"Vous aurez la réponse rapidement", a-t-il précisé, évoquant une possible "intervention dans la semaine du président de la République ou du Premier ministre ou des deux". "Mais il ne faut pas parler trop tôt du déconfinement, parce que quand on commence à parler de l'après, on a le sentiment que c'est fini".

Le début des vacances scolaires de Pâques dans la zone C, qui comprend notamment l'Île-de-France, et la météo clémente ont fait craindre à l'exécutif ces derniers jours un "relâchement" du respect du confinement.

La possibilité d'un port obligatoire du masque évoquée

Plusieurs élus ont par ailleurs exprimé le souhait ces derniers jours de rendre le port du masque obligatoire pour tous, à l'image du maire de Nice, Christian Estrosi, et du président Les Républicains (LR) de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier.

À la question de savoir si le port du masque pourrait devenir obligatoire en France, Olivier Véran a répondu : "la réponse est peut-être".

Si les autorités scientifiques "devaient nous dire que la stratégie doit évoluer [en matière de] masques, avec toute humilité, je reviendrai devant les Français pour leur dire que la stratégie a évolué", a-t-il ajouté, mais "à ce stade je n'ai pas suffisamment d'éléments".

Avec Reuters