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Face à la pandémie de coronavirus, le ministre de l'Économie a appelé lundi les entreprises recourant à des mesures de chômage partiel à ne pas verser de dividendes à leurs actionnaires.
"J'invite (...) toutes les entreprises qui ont accès aujourd'hui au chômage partiel, c'est-à-dire qui ont leurs salariés payés par l'État, à faire preuve de la plus grande modération en matière de versement de dividendes", a demandé Bruno Le Maire, lundi 30 mars, sur BFMTV.
Le ministre de l'Économie a ainsi appelé les entreprises ayant recours à des mesures de chômage partiel face à l'épidémie de coronavirus, à ne pas verser de dividendes. Une demande effectuée après que le ministre a interdit de le faire aux groupes bénéficiant d'un report de charges.
"J'irai plus loin : soyez exemplaires. Si vous utilisez le chômage partiel, ne versez pas de dividendes", a insisté le ministre. "J'invite toutes les entreprises qui bénéficient du chômage partiel soit à faire preuve de modération, soit - mieux - à donner l'exemple, à ne pas verser de dividendes."
Ni versement des dividendes, ni rachat d'actions
"Nous ne tolérerons pas non plus que des entreprises fassent des rachats d'actions et versent des dividendes à leurs actionnaires", a abondé Bruno Le Maire, indiquant que "les rachats d'actions ne seront pas compatibles avec le bénéfice du soutien de la trésorerie de l'État".
Le report des échéances fiscales et sociales et les prêts garantis par l’État seront interdits aux grandes entreprises qui versent des dividendes. Les rachats d’actions ne sont pas compatibles non plus avec le soutien de l’État. #BourdinDirect #Covid_19 pic.twitter.com/kjcnibPZ6i
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 30, 2020Vendredi, le ministre de l'Économie avait déjà annoncé l'interdiction de verser des dividendes pour les entreprises bénéficiant d'un report de charges sociales ou fiscales, ou d'un prêt garanti par l'État. En cas de non respect de ces règles, ces entreprises "se verront obligées de rembourser cette avance de trésorerie (...) avec une pénalité d'intérêts", avait-il insisté.
En ce qui concerne les entreprises ayant recours au chômage partiel, Bruno Le Maire avait en revanche simplement indiqué les inviter à "faire preuve de la plus grande modération dans le versement des dividendes", sans les appeler à y renoncer totalement.
2,2 millions de salariés
Dimanche, l'Association française des entreprises privées (Afep), qui rassemble les 110 plus grandes entreprises privées françaises, a demandé aux groupes ayant bénéficié d'aides de trésorerie de l'État de respecter l'interdiction gouvernementale de verser des dividendes en 2020. L'organisation patronale avait également invité les entreprises ayant recours au chômage partiel à réduire les leurs de 20 %.
Le recours au dispositif du chômage partiel, demandé vendredi soir par 220 000 entreprises, représente 2,2 millions de salariés au total, selon des chiffres dévoilés dimanche par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Aux entreprises de toute taille: en cas de baisse d’activité, ne licenciez pas, demandez le chômage partiel pour vos salariés, quel que soit le type de contrat : CDI, CDD, intérimaires, apprentis.
➡️ Déjà 220 000 entreprises et 2,2 millions de salariés protégés. https://t.co/9A8tUr7xBI
JCDecaux, Airbus, le spécialiste des revêtements de sols Tarkett, la société de restauration d'autoroute Autogrill, ou encore Auchan Holdings... Plusieurs grandes entreprises françaises ont d'ores et déjà annoncé renoncer à verser des dividendes.
De son côté, le motoriste et équipementier aéronautique Safran a annulé vendredi le versement de son dividende 2019, qui devait atteindre au total un milliard d'euros.
Avec AFP