Dans un entretien accordé à France 24 depuis Tel-Aviv, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert revient sur la formation en cours d’un gouvernement dans son pays. Il critique vertement son successeur et rival Benjamin Netanyahu, estimant que ce dernier est "incapable de continuer" à gouverner. Ehud Olmert s’exprime également sur l’Iran, qui menace régulièrement Israël.
Dans un entretien accordé à France 24, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, revient sur la formation d’un gouvernement dans son pays par le centriste Benny Gantz. C'est en effet le principal rival du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu qui a été officiellement chargé, lundi 16 mars, par le président Reuven Revlin, de former un nouveau gouvernement.
Ehud Olmert, qui a passé seize mois en prison pour corruption, estime que cette nouvelle "dynamique", insufflée par Benny Gantz, est susceptible de redistribuer les cartes dans le jeu des alliances politiques.
Pour Ehud Olmert, il est "évident" que son successeur et rival Benjamin Netanyahu, qu’il accuse de vouloir rester Premier ministre "presque à tout prix", doit quitter le pourvoir. Benjamin Netanyahu, qui est inculpé pour corruption et a remporté les législatives du 2 mars, sans obtenir de majorité suffisante, n'a pas réussi à former une coalition.
"Un Premier ministre qui a échoué trois fois en un an à avoir suffisamment de soutien pour former un gouvernement n'est pas capable de continuer. Il doit rentrer à la maison", déclare Ehud Olmert sur France 24.
"L’Iran, pas une menace existentielle pour Israël"
Dans cet entretien, Ehud Olmert revient également sur la question de l’Iran, qui menace régulièrement Israël. Bien que la République islamique soit "un problème", "nous devons traiter avec l'Iran", assure-t-il. "J'ai traité avec l'Iran pendant de nombreuses années et je pense que nous pouvons gérer cette menace. L'Iran ne représente pas une menace existentielle pour l'État d'Israël".
Pour l’ancien Premier ministre israélien, son successeur Benjamin Netanyahou use de "rhétorique" afin d'exagérer le danger que représente l’Iran pour son pays.