logo

La privatisation d'ADP aura-t-elle lieu un jour ?

Le gouvernement français a annoncé mercredi qu'il ne lancerait pas la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) pour le moment, "les conditions de marchés" n'étant pas réunies. Aucun calendrier n'est prévu. 

Le dernier obstacle à la privatisation semblait sur le point d'être levé. Le référendum d'initiative partagée (RIP) n'aura, de toute évidence, pas recueilli suffisamment de soutien à minuit ce jeudi soir. C'était sans compter sur l'épidémie de coronavirus et l'impact sur le trafic aérien qu'elle entraîne. Un impact qui chaque jour s'annonce plus important. Dernier coup dur : l'annonce de Donald Trump d'interdire tous les vols en provenance d'Europe - sauf du Royaume-Uni et d'Irlande - pendant un mois. 

Le cours de bourse d'ADP s'en fait sentir. Depuis la fin janvier, l'action a déjà perdu plus de 30%. "Ce serait une très mauvaise opération financière" que de lancer la privatisation aujourd'hui, soufflait à France 24 une source à Bercy. Néanmoins, "la possibilité de la privatisation reste inscrite dans la loi. Nous pensons toujours qu'il faudra un jour que l'État descende en dessous de 50% du capital", poursuit cette même source. 

Quand ? Impossible de le dire aujourd'hui. La privatisation d'ADP n'est clairement plus une priorité pour le gouvernement aujourd'hui. Pas sûr que cela en devienne une d'ici la fin du quinquennat, dans deux ans.