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A la Une de la presse, ce mardi 10 mars, le krach boursier mondial, dans le sillage des prix du pétrole et du coronavirus. Et la décision sans précédent du gouvernement italien – qui décide d’étendre les mesures de confinement à tout le pays, pour lutter contre la propagation du virus.
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A la Une de la presse, ce matin, la chute des bourses mondiales hier, dans le sillage des cours du pétrole et de l’épidémie de coronavirus.
Avec un plongeon de plus de 7,5%, Wall Street a enregistré hier sa plus lourde dégringolade depuis plus de onze ans - «la pire journée depuis 2008», selon The Wall Street Journal, qui explique ce «chaos» par «le bras de fer» entre l’Arabie saoudite et la Russie, Riyad ayant décidé de baisser drastiquement le prix du pétrole et d’augmenter sa production après l'échec de ses négociations avec Moscou sur la stratégie à adopter pour faire face à la baisse de la demande mondiale. Très remonté, le quotidien financier américain accuse le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, dit «MBS», de «nuire aux intérêts de son pays en nuisant à ceux de son principal bienfaiteur géopolitique, les Etats-Unis». Le journal demande même au président Trump de «prendre son téléphone pour rappeler à MBS quel pays le soutient dans sa guerre au Yémen, dans sa confrontation avec le Qatar, et face aux attaques de missiles iraniens». «MBS», dont la décision de déclencher une «guerre des prix du pétrole», est aussi très critiquée par The Financial Times. D’après le quotidien financier britannique, le président américain a réagi hier sur Twitter à la chute des cours en déclarant que la baisse des prix du carburant était «une bonne nouvelle pour les consommateurs» - à rebours des experts cités par le journal, qui estiment, eux, que la plongée des bourses mondiales entraîne un risque de récession aux Etats-Unis et dans l’eurozone «dans les six mois à venir».
«Lundi noir : les cours du pétrole plongent, et le virus provoque l’effondrement des marchés». Le quotidien saoudien Arab News cite d’autres experts, nettement plus optimistes, d’après lesquels «le carnage dans le secteur pétrolier ne conduira pas nécessairement à une crise financière». Le quotidien arabophone Asharq Al Awsat critique, lui, le refus de la Russie, de baisser sa production, en accusant Vladimir Poutine, de chercher à tirer profit du «chaos» pour gagner des parts de marché, au détriment des autres producteurs de pétrole.
La crise financière de 2008, en tout cas, est dans tous les esprits. Le quotidien libanais L’Orient Le Jour se souvient du «cataclysme financier» de cette année-là et redoute «une (nouvelle) dépression économique mondiale, liée, également, à la propagation du nouveau coronavirus». Les Echos évoquent eux aussi le spectre de 2008 – tout en disant ignorer si la crise actuelle sera «grave, violente, meurtrière, durable ou pas». Une incertitude face à laquelle il n’y aurait qu’une seule réponse possible, «une action forte et coordonnée des grandes puissances, en particulier européennes». «L’économie sous le choc et l’Europe au pied du mur» : Le Parisien estime que l’UE «a une occasion unique de prouver qu’elle peut éviter à ses habitants une débâcle économique en agissant vite et de manière coordonnée et (que) son inefficacité pourrait lui être fatale». «Alerte rouge et lundi noir : le virus est entré en bourse, écrit Libération qui espère, lui aussi, «une coordination européenne rapide et efficace». «Une guerre du pétrole qui s’immisce au sein de la crise du coronavirus : c’est trop pour un seul monde, déjà plein d’incertitudes» : le quotidien L’Opinion se dit déconcerté par les réactions des puissants de la planète: «Alors qu’on attend une concertation et des décisions mûries entre pilotes expérimentés pour éviter la récession, les stewards s’empoignent pendant que l’avion tangue de plus belle». Le plongeon des places boursières dans le sillage des cours du pétrole et du coronavirus - à voir pour terminer avec un dessin de Dave Brown, pour The Independent, qui montre l’énorme taureau de Wall Street paniqué, attrapé au lasso par un tout petit virus.
La propagation du coronavirus conduit l’Italie, le pays le plus touché au monde après la Chine, à prendre une mesure sans précédent : l’extension des mesures d’isolement à tout le territoire. «Tous à la maison», titre La Repubblica, qui annonce un «traitement de choc» national : la limitation stricte, dès ce matin, des déplacements de 60 millions d’Italiens, qui ne pourront sortir de chez eux qu’en cas d’«impératif professionnel» ou en cas d’urgence, pour des raisons de santé. «Tous à la maison», répète Il Manifesto. D’après le quotidien, le président du Conseil Giuseppe Conte a aussi décidé d’annuler tous les événements sportifs nationaux, dont le championnat de football, pour au moins trois semaines.
A l’échelle européenne et même mondiale, l’épidémie de coronavirus touche désormais toutes les disciplines: le match PSG-Dortmund en Ligue des champions sera joué demain à huis-clos, France-Irlande en rugby est repoussé à l’automne et le tournoi de tennis d’Indian Wells, aux Etats-Unis, est annulé. D’après L’Equipe, «la peur du vide» saisit à son tour le monde sportif. Le quotidien rapporte que la cérémonie d’allumage de la flamme olympique qui aura lieu jeudi sur le site antique d’Olympie, en Grèce, se déroulera sans spectateur, ou presque, puisque seule une petite centaine de personnes accréditées sera autorisée - des représentants du CIO, du comité olympique grec, et du comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020.
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