La participation aux élections législatives en Iran a été de 42,57 %, a annoncé, dimanche, le ministre iranien de l'Intérieur. Un taux "parfaitement acceptable" selon ce dernier, au vu des divers incidents qui ont secoué le pays ces derniers mois.
Les chiffres officiels de la participation aux élections législatives sont les plus bas de ces trente dernières années pour un scrutin de ce type. À 42,57 %, cette participation, annoncée dimanche 23 février par le ministre iranien de l'Intérieur, est en effet au plus bas depuis la proclamation de la République islamique en 1979.
"Nous avons tenu ces élections alors qu'on a eu divers incidents dans le pays", a déclaré Abdolréza Rahmani Fazli lors d'une conférence de presse télévisée. Ce taux est "parfaitement acceptable", a-t-il assuré. "Nous avons eu de mauvaises conditions météorologiques, il y a eu cette maladie du coronavirus, il y a eu la chute de cet avion, également les incidents de janvier et novembre".
Le ministre faisait référence à l'avion de ligne ukrainien abattu par les forces armées iraniennes début janvier, près de Téhéran, et aux manifestations anti-pouvoir que ce drame a provoquées dans plusieurs villes du pays, moins de deux mois après une vague de contestation provoquée par la hausse du prix de l'essence.
Avant la tenue du scrutin, le ministère de l'Intérieur avait indiqué qu'à chacune des dix législatives tenues depuis 1979, la participation avait toujours dépassé 50 %.
Les résultats définitifs n'ont pas encore été révélés, mais cette participation devrait profiter aux conservateurs, après la disqualification massive de candidats réformateurs et modérés et la déception exprimée par beaucoup face aux résultats du gouvernement.
Avec AFP