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En Syrie, les civils "pourchassés par la mort de tous côtés"

À la une de la presse, ce mardi 18 février, la percée du régime syrien dans le nord-ouest du pays, où près de 900 000 personnes ont dû fuir les combats depuis le mois de décembre. L'ONU alerte sur une "catastrophe humanitaire" en cours. Également dans les journaux aujourd'hui : les ressorts de la politique d'internement de la minorité ouïgoure en Chine, le plan de lutte d’Emmanuel Macron contre le "séparatisme islamiste", et les formidables castors.

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À la une de la presse, ce mardi matin, la percée du régime syrien dans le nord-ouest du pays, où les forces de Bachar al-Assad ont repris le contrôle de plusieurs localités autour d'Alep.

Lors d'une intervention télévisée diffusée lundi, le président syrien s'est félicité de la "libération" de la deuxième ville du pays. "La bataille pour la libération des provinces d'Alep et d'Idleb se poursuit, en dépit des discours criards et vides venant du Nord", a défié Bachar al-Assad, cité par le journal syrien Al-Watan, dans une allusion aux menaces de la Turquie, qui cherche à entraver l'avancée de l'armée syrienne. Le président syrien a aussi salué "ses soldats et ses alliés", appelés à poursuivre à ses côtés l'offensive sur Alep et Idleb jusqu'à la victoire finale. La progression, ces dernières semaines, des troupes syriennes, soutenues par les bombardements russes, se traduit par une crise humanitaire de grande ampleur. Le journal saoudien Arab News cite le chiffre de l'ONU : plus de 900 000 personnes ont dû fuir les combats depuis le 1er décembre. Les Nations unies appellent à un cessez-le-feu "immédiat" dans la région pour empêcher que se produise "la plus grande catastrophe humanitaire de ce début de XXIe siècle".

Ce déplacement de civils est sans précédent depuis le début de la guerre en Syrie. Plus que jamais, alerte L'Orient-Le Jour, les civils sont "pourchassés par la mort de tous les côtés". Le journal libanais précise que la vaste majorité des déplacés sont des femmes et des enfants. L'ampleur de la fuite des civils est telle que les humanitaires se disent "dépassés". Interrogé par le quotidien français Libération, l'un d'entre eux, un Syrien, témoigne : "Nous aurions pu gérer 100 000 personnes supplémentaires, pas 800 000. Les gens dorment dans leur voiture, dans des tentes fabriquées avec des bouts de tissu. Ils brûlent ce qu'ils peuvent, jusqu'à des vêtements, pour se réchauffer. Mais des enfants meurent de froid". Avec plus de 3,5 millions de réfugiés, la Turquie, elle, craint que l'offensive de Damas ne provoque un nouvel afflux de civils vers sa frontière, désormais fermée. "Nous n'accueillerons même pas cinq réfugiés de plus", prévient le gouvernement turc, cité par Middle East Eye.

À la une également, cette nouvelle fuite de documents, baptisés "Karakax list", qui met en lumière la politique d'internement subie par la minorité ouïgoure, en Chine. Cette nouvelle fuite de documents officiels, publiés par douze médias dont le journal français Le Monde, permet d'observer "l'effroyable degré d'arbitraire" derrière ces internements. Les motifs les plus fréquemment invoqués pour justifier ceux-ci se rapportent au non-respect de la politique de contrôle des naissances, à la démonstration de comportements religieux, ainsi qu'au fait d'avoir des "liens avec l'étranger", selon Le Monde, qui indique que les comportements religieux jugés litigieux vont du "prosélytisme de pensées extrémistes" au simple fait "d'avoir cliqué sans l'intention de le faire sur un site Internet étranger", en passant par le port du voile, ou de la barbe. Le Monde rappelle que plusieurs ONG et chercheurs estiment à plus d'un million le nombre de personnes internées dans le Xinjiang, cette région du grand ouest chinois aux confins de l'Asie centrale, sous prétexte d'un programme de "déradicalisation" à grande échelle.

En France, Emmanuel Macron présente ce mardi son plan de lutte contre le "séparatisme islamiste", à l'occasion d'un déplacement à Mulhouse, dans l'est. D'après Le Figaro, le président entendrait "s'attaquer en même temps aux questions de la radicalisation, du communautarisme et de la structuration de l'islam de France" et devrait concentrer son propos sur les influences étrangères sur l'islam, notamment par le biais du financement. Une initiative saluée par le journal, qui met en garde le président contre "la crainte de l'accusation d'islamophobie", accusée de "museler le débat public". Présenté à un mois du premier tour des municipales, le plan d'Emmanuel Macron contre l'islamisme politique suscite toutefois des questions, d'après L'Opinion, qui rapporte que ses opposants de droite le soupçonnent de mener, en réalité, une opération de communication pour courtiser leur électorat, à un moment où sa popularité s'effrite sérieusement chez les électeurs de droite. Le journal chrétien La Croix estime, lui, que si "les tendances séparatistes dans la vie quotidienne, par exemple sur le terrain scolaire, doivent être combattues (et qu'il) faut mettre les financements étrangers sous un strict contrôle", il faut aussi "assurer la liberté religieuse et tendre la main à des populations qui souffrent d'ostracisme et de relégation".

On ne se quitte pas là-dessus. Après le passage de la tempête Dennis, le Royaume-Uni fait face à des inondations qui entraînent des perturbations majeures dans certaines régions, où la colère monte contre le gouvernement, accusé de ne pas venir au secours de la population, selon The I, qui précise que d'autres inondations, plus graves encore, risquent de survenir dans les jours qui viennent. Le gouvernement britannique, auquel on recommande de jeter un cil à Courrier International, qui nous apprend que les castors, outre le fait qu'ils sont très mignons, permettent d'éviter beaucoup d'inondations grâce aux barrages qu'ils bâtissent. Les scientifiques ont également démontré que les constructions de ces petits rongeurs aident aussi à filtrer les substances polluantes dans les rivières, ce qui a à son tour pour conséquence d'augmenter le nombre de batraciens et autres poissons. Les castors sont formidables…

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