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Renforcement de l'opération Barkhane au Sahel : "La bonne décision ?"

Dans la presse, ce lundi 3 février, le lancement des primaires démocrates aux États-Unis, le renforcement des effectifs de l'opération Barkhane au Sahel, l'équipe anglaise de rugby défaite par le XV de France, et un palindrome. 

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Dans la presse, ce lundi matin, le début des primaires démocrates aux États-Unis, avec l'État de l'Iowa, qui est le premier à voter aujourd'hui.

Ce vote donne le coup de départ de la course à la présidentielle américaine. Le début d'un long marathon, que Bernie Sanders aborde en position de favori chez les démocrates, selon le journal suédois Dagens Nyheter. The Financial Times, le quotidien britannique, évoque une "poussée du socialiste Sanders", présenté comme "le candidat progressiste qui secoue les démocrates", du haut de ses 78 ans. Bernie Sanders, que le journal français Le Figaro qualifie de "dinosaure" de la politique américaine, tout comme ses principaux rivaux démocrates, Elizabeth Warren et Joe Biden – des candidats "rescapés de l'ancien monde" face à "l'ovni politique Donald Trump". Le président, rappelle le journal, est déjà assuré, lui, d'emporter l'investiture républicaine et a déjà levé 185 millions de dollars pour sa campagne. "De ce point de vue, commente Le Figaro, il n'y a que l'ancien maire de New York Michael Bloomberg, qui a décidé de ne pas concourir dans l'Iowa, pour faire mieux, grâce à sa fortune personnelle, estimée à 52 milliards de dollars."

Le milliardaire Michael Bloomberg semble être le candidat démocrate préféré de la presse conservatrice américaine. Selon The National Review, qui juge "farfelus" les programmes de Bernie Sanders et Elizabeth Warren, l'ancien maire de New York fait partie, lui, des "réalistes capables de résoudre les problèmes" et de "faire avancer les choses". La revue prédit même qu'en cas de victoire de Sanders ou Warren aux primaires démocrates, Donald Trump se retrouvera face à un ou une adversaire "facile à balayer".

Dans la presse, également, la décision de la France d'augmenter les effectifs de l'opération Barkhane au Sahel. L'opération française de contre-terrorisme va passer de 4 500 à 5 100 hommes, a annoncé dimanche la ministre des armées, Florence Parly. Des renforts qui serviront d'abord à "concentrer les coups contre le groupe État islamique au grand Sahara, dans la région dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso", selon Le Monde, qui précise qu'il n'est en revanche "pas prévu de nouveaux moyens aériens, notamment en hélicoptères". Le renforcement de Barkhane est-il une bonne chose, s'interroge Le Djély. Le journal guinéen évoque une décision qui "obéit (certes) à une certaine logique", celle de la nécessité de faire face à "la dégradation du climat sécuritaire dans la région ces derniers mois". Mais le quotidien se demande si la France, accusée d'avoir "une approche à géométrie variable" au Sahel, peut vraiment espérer un résultat dans sa lutte contre le terrorisme, "alors qu'au même moment, elle protège ouvertement (le président tchadien) Idriss Deby Itno contre (ses) opposants". "Le terrorisme ne naît-il (pas) de l'injustice et de la négation des libertés et de la pluralité des opinions ?", interpelle Le Djély, en prévenant que "la France, amie de dirigeants souvent en déliquescence avec leurs peuples, a besoin du soutien et de l'adhésion de ces mêmes peuples". La Croix, autre quotidien français, estime que "la France n'a pas les épaules assez larges pour stabiliser le Sahel". D'après le journal, "un engagement international puissant et global serait nécessaire", même si un tel engagement ne serait pas pour autant une "garantie de succès". La Croix compare ce qui se passe aujourd'hui au Sahel avec la situation en Afghanistan, "où les Occidentaux, en vingt ans, n'ont pas réussi à ramener la paix". Selon le quotidien, le précédent afghan expliquerait "en partie l'hésitation de nombreux pays européens à s'engager", malgré le fait que "les jihadistes sont hostiles à l'Europe". "Le développement du Sahel favoriserait des relations harmonieuses entre les deux continents, si proches", plaide La Croix, qui demande à Paris "de convaincre et de rassemble".

Un mot de sport. Dimanche, les joueurs de l'équipe d'Angleterre ont dû s'incliner face au XV de France, en ouverture du tournoi des Six Nations. Les Bleus de Fabien Galthié ont relevé le défi face aux vice-champions du monde – et forcément, la presse sportive française exulte et fanfaronne d'autant plus, que cette victoire apparaît à certains comme une petite revanche sur le Brexit. "Sorry, good game" : "désolés, bien joué", plaisante L'Équipe, qui se réjouit de voir les Anglais "froids comme des rosbifs". Outre-Manche, c'est effectivement très saignant pour les Anglais. L'édition Sport du Daily Express évoquant "un retour de bâton sévère" pour l'équipe d'Angleterre, défaite 17 à 24. Et celle du journal The I reprend carrément le titre du roman de Victor Hugo en version originale, traitant les rugbymen locaux de "Misérables".

On ne se quitte pas là-dessus. Disons-nous plutôt à demain avec une info qui ne froissera personne. The Guardian nous signale que la journée de dimanche, le 2 février 2020, était une journée un peu spéciale, non pas en raison de la défaite des Anglais, mais parce que cette date constitue ce qu'on appelle un palindrome : une date qui est identique, quel que soit le sens dans lequel on la lise, puisque nous étions le 02/02/2020. Sachez que la dernière fois qu'une telle chose est arrivée, c'était le 11 novembre 1111, et que le prochain palindrome aura lieu le 2 décembre 2021. A fêter comme il se doit, puisque le suivant ne se produira qu'en 3030.

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