À la une la presse, ce lundi 3 février, la poursuite, toujours, de la propagation du coronavirus, en Chine et dans le monde, le début des primaires démocrates aux États-Unis, une nouvelle attaque "terroriste" à Londres, une défaite saignante pour l'équipe de rugby anglaise face aux Bleus, et un palindrome.
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À la une de la presse, ce lundi matin, la poursuite, toujours, de la propagation du coronavirus, avec plus de 360 morts, le bilan en Chine dépasse désormais celui de l'épidémie de Sras de 2002.
Face à la propagation du virus, les autorités chinoises affichent leur mobilisation et annoncent qu'un hôpital d'un millier de lits, construit en moins de dix jours, est entré en service dès ce matin à Wuhan, l'épicentre de l'épidémie, où le nombre d'habitants contaminés continue d'augmenter, selon The China Daily. Le gouvernement assure mettre les bouchées doubles, mais il met aussi en garde quiconque serait tenté de profiter de cette crise pour régler ses comptes – à commencer par les opposants de Hong Kong, qui contestent la gestion de la crise sanitaire par la cheffe de l'exécutif local, Carrie Lam. "L'apparition du virus expose les vrais ennemis de la Chine", écrit le journal à l'intention de l'opposition hongkongaise, accusée de ne pas se préoccuper de la santé publique, mais de chercher à instiller "la peur et la haine". Et Pékin a aussi un message pour le gouvernement américain, qui a décidé d'interdire l'entrée aux États-Unis des non-Américains s'étant rendus en Chine : "une mesure extrême" et "un mauvais exemple pour le reste du monde", d'après The Global Times, qui note également que Washington n'a pas proposé d'assistance médicale à la Chine. "Certains pays feraient bien de ne pas faire preuve de myopie. Ni heurter les sentiments du peuple chinois lorsque la Chine traverse des difficultés temporaires."
Aux États-Unis, l'État de l'Iowa est le premier à voter aujourd'hui pour les primaires démocrates. Ce vote donne le coup de départ de la course à la présidentielle américaine. Le début d'un long marathon, que Bernie Sanders aborde en position de favori chez les démocrates, selon le journal suédois Dagens Nyheter. The Financial Times, le quotidien britannique, évoque une "poussée du socialiste Sanders", présenté comme "le candidat progressiste qui secoue les démocrates" du haut de ses 78 ans. Bernie Sanders, que le journal français Le Figaro qualifie de "dinosaure" de la politique américaine, tout comme ses principaux rivaux démocrates, Elizabeth Warren et Joe Biden – des candidats "rescapés de l'ancien monde", selon le journal, face à "l'ovni politique Donald Trump", déjà assuré, lui, d'emporter l'investiture républicaine.
À la une également ce matin, l'attaque au couteau qui s'est produite dimanche à Londres, faisant trois blessés. Une attaque "terroriste", selon la police britannique, qui a abattu son auteur. Cette attaque fait la une de toute la presse outre-Manche, qui affirme que l'homme venait d'être libéré pour des faits de terrorisme, après avoir accompli seulement la moitié de sa peine et qu'il était, depuis, sous surveillance policière. "Pourquoi l'ont-ils libéré ?", interpelle The Daily Mail, tandis que The Times rappelle que cette nouvelle attaque survient seulement deux mois après celle du London Bridge, dont l'assaillant était lui aussi sorti de prison, peu de temps auparavant.
Le Royaume-Uni, qui a quitté l'Union européenne depuis samedi. Parmi les innombrables conséquences de ce divorce, il y a le fait que les ressortissants britanniques ne pourront plus voter, ni être élus aux municipales en France – à commencer par celles qui auront lieu le mois prochain. Un adieu aux urnes à la une du journal local Ouest France, qui rappelle que l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, deux régions du Sud-Ouest, concentrent les deux tiers des quelque 900 conseillers municipaux britanniques. Interrogés par Libération, quatre d'entre eux témoignent de leur déception et de leur frustration. Tim Richardson, élu en Dordogne, dit qu'il a "une bonne raison de se faire naturaliser", tout comme Roslyn Innocent, dans l'Aude, qui regrette de ne pas pouvoir se représenter, mais se console en se disant qu'elle trouvera bien "un autre moyen" pour s'investir dans son petit village de 80 habitants.
Eux, risquent d'être difficiles à consoler. Dimanche, les joueurs de l'équipe d'Angleterre ont dû s'incliner face au XV de France, en ce début de tournoi des Six Nations. Les Bleus de Fabien Galthié ont relevé le défi face aux vice-champions du monde – et forcément, la presse sportive française exulte et fanfaronne sans doute d'autant plus que cette victoire apparaît à certains comme une petite revanche sur le Brexit. "Sorry, good game" : "désolés, bien joué", plaisante L'Équipe, qui se réjouit de voir les Anglais "froids comme des rosbifs". Outre-Manche, c'est effectivement très saignant pour les Anglais. L'édition Sport du Daily Express évoque "un retour de bâton sévère" pour l'équipe d'Angleterre, défaite 17 à 24. Celle du journal The I, reprend le titre du roman de Victor Hugo, et traite carrément les rugbymen locaux de "Misérables", en version originale.
Quittons-nous plutôt avec une info qui ne froissera personne. Au Royaume-Uni, toujours, The Guardian explique que la journée de dimanche, le 2 février 2020, était une journée un peu spéciale – non pas à cause de la défaite des Anglais, mais parce que cette date constitue un palindrome, une date qui est identique, quel que soit le sens dans lequel on la lise. Sachez que la dernière fois qu'une telle chose est arrivée, c'était le 11 novembre 1111 – il y a donc 909 ans, et que le prochain palindrome aura lieu le 2 décembre 2021. À fêter comme il se doit, puisque le suivant ne se produira que 1009 années après.
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