Face aux menaces de l'Iran, Washington a fait le choix de presque doubler ses effectifs militaires en déployant plus de 3 000 soldats supplémentaires dans la région. Des soldats décolleront par centaines, tous les jours cette semaine, de Fort Bragg en Caroline du Nord.
Avec un premier envoi de 750 parachutistes, presque immédiatement suivi d’un renfort de 3000 hommes, Donald Trump double quasiment les capacités d’intervention de l’Amérique en Irak. Essentiellement dédiés à la protection des infrastructures et des ressortissants américains dans les grandes agglomérations, ces soldats vont décoller par centaines, à partir du lundi 6 janvier, et tous les jours cette semaine, de Fort Bragg en Caroline-du-Nord. Les reporters de France 24 se sont rendus sur place suivre leur préparatifs.
Ces hommes de la 82e Division aéroportée vont être acheminés à bord de gros porteurs. À raison de trois vols par jour, il ne faudra pas moins de 20 rotations pour transporter l’ensemble des renforts.
"On est très motivés et impatients d’arriver là-bas pour voir de quoi sera faite la mission. Tout cela n’était pas prévu. Ce n’était pas planifié, donc il a fallu se préparer avec très peu d’informations", explique l’un de ces militaires américains.
Avant un éventuel déploiement en Irak, ces parachutistes seront déposés au Koweït voisin. Là-bas, ils rejoindront la force de réaction rapide et devront être en mesure en quelques heures d’intervenir à Bagdad pour une éventuelle évacuation de ressortissants américains.
"Pour le moment, ce n’est pas encore possible de dire ce qui va se passer, mais on se tient prêts à tous les imprévus, je pense qu’il y a une possibilité pour que les choses dégénèrent tout en espérant que ça n’arrive pas", témoigne un autre soldat.
Alors que le parlement irakien vient d’exprimer son hostilité à la présence américaine en Irak, en quelques jours seulement, le nombre de GI déployés dans la région aura presque doublé. Au moment d’embarquer, ces militaires américains ignorent tout de la manière dont les choses vont évoluer en Irak, mais une chose est certaine, si Téhéran devait mettre ses menaces à exécution, ils seraient les premiers à intervenir.