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José Manuel Barroso fait campagne pour le "oui" en Irlande

À quelques jours du second référendum organisé en Irlande sur le traité de Lisbonne, le 2 octobre, le président de la Commission européenne tente de persuader la population d'adopter le texte. Elle l'avait rejeté en juin 2008.

AFP - Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a prévenu samedi que si les Irlandais votaient "non" au second référendum sur le traité de Lisbonne du 2 octobre, leur pays perdrait son droit automatique à désigner un commissaire européen.

"La seule façon pour l'Irlande d'assurer qu'elle aura toujours un commissaire est de voter +oui+ (au traité de) Lisbonne. Dans le cas contraire, bien entendu, nous devons réduire le nombre de commissaires. Cela figure dans les traités actuels et nous sommes légalement obligés de le faire", a expliqué M. Barroso, en visite samedi en Irlande, dans un entretien au Irish Times.

"Pour parler franchement, il y a des doutes actuellement sur la situation de l'Irlande à l'avenir. Des personnes m'ont demandé: +Est-ce que l'Irlande va quitter l'Union européenne?+ Pour la confiance des investisseurs, il est important que l'avenir de l'Irlande dans l'UE soit certain", a-t-il ajouté.

Lors du premier référendum, tenu en juin 2008, les Irlandais avaient rejeté le traité à 53,4%, provoquant une véritable onde de choc en Europe. C'est le seul pays européen contraint par sa constitution à l'organisation d'un référendum sur le texte.

L'Union européenne a donné à Dublin des garanties pour répondre aux inquiétudes des Irlandais dans plusieurs domaines comme la neutralité militaire du pays, sa fiscalité, l'interdiction de l'avortement et la nomination d'un commissaire à Bruxelles. Ces garanties ont permis l'organisation d'un second référendum.

Selon un sondage publié vendredi, le "oui" a progressé de six points à 53% en deux mois. Mais le camp du "non" a également vu ses rangs gonfler, plus lentement, à 26% tandis que les indécis représentent 21% des personnes interrogées. En retirant les indécis, deux personnes sur trois soutiennent le traité.

M. Barroso a annoncé samedi le déblocage d'une aide de 14,8 millions d'euros pour 2.400 ex-employés irlandais du fabricant américain d'ordinateurs Dell. Il s'est rendu à Limerick, cité défavorisée du centre du pays, où Dell avait annoncé en début d'année la fermeture de son usine et la suppression de 1.900 emplois.