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Obama affirme vouloir instaurer des règles financières plus strictes

À cinq jours du sommet du G20 de Pittsburgh, le président des États-Unis a affirmé, dans son allocution hebdomadaire radiophonique, sa volonté d'instaurer des règles financières plus strictes, notamment en ce qui concerne les bonus.

REUTERS - A cinq jours du sommet du G20 à Pittsburgh, le président américain Barack Obama a tenu samedi à rassurer ses partenaires du G20 en affirmant sa volonté d'instaurer des règles financières plus strictes et de maîtriser des "bonus excessifs" qu'il juge intolérables.
 

Dans son allocution hebdomadaire à la radio, le président américain estime que les mesures adoptées lors de la précédente réunion en avril à Londres ont permis de "véritables progrès" dans la lutte contre la crise économique mondiale.
 

Obama a, toutefois, tenu à rappeler que "stopper l'hémorragie était loin d'être suffisant".

"Nous savons que nous avons encore beaucoup à faire, en collaboration avec les nations du monde entier, pour renforcer les règles régissant les marchés financiers et pour nous assurer que nous ne nous retrouverons plus jamais dans une situation aussi précaire que celle que nous avons connue il y a juste un an", a-t-il dit dans son allocution également diffusée sur internet.
 

La question de la réforme des marchés financiers sera le sujet principal du sommet qui doit se dérouler les 24 et 25 septembre à Pittsburgh.

Obama aura à coeur d'afficher la détermination de son administration à s'attaquer aux faiblesses et aux excès d'un système américain que certains considèrent comme responsable du déclenchement de la crise.
 

MONTRER L'EXEMPLE
 

"En tant que plus grande économie du monde, nous devons montrer l'exemple et ne pas nous contenter de mots", a-t-il ajouté.

Les Européens ont déjà ouvert la voie en appelant à une réforme de ce qu'ils qualifient de "culture des bonus" et en souhaitant que ce sujet soit l'enjeu principal du sommet du G20.
 

Ce discours semble être désormais entendu au sein de l'administration américaine et Larry Summers, conseiller d'Obama pour les questions économiques, a souhaité que des mesures soient prises pour éviter que se perpétuent des comportements à risques responsables de la plus grave crise depuis la Grande Dépression.
 

"Nous ne pouvons pas permettre que la soif d'opérations imprudentes, génératrices de profits rapides et de bonus excessifs, prenne le pas sur la sécurité de l'ensemble de notre système financier et qu'elle laisse aux contribuables le soin de payer les pots cassés", a dit Obama.
 

Vendredi, des sources au sein de la Réserve fédérale ont indiqué que la banque centrale américaine envisage de proposer un large éventail de mesures qui s'appliqueraient à tous les banquiers dont les prises de risques pourraient mettre en danger une institution.
 

"Au sommet du G20 la semaine prochaine, nous allons discuter des mesures nécessaires pour sauvegarder notre système financier mondial et harmoniser les différents règlements dans le monde", a précise le chef de l'Etat américain.
 

Il a renouvelé son appel au Congrès pour l'approbation de sa proposition en faveur d'une Agence de protection financière des consommateurs qui serait garante de règles claires sur les hypothèques, les cartes de crédit et les prêts.