En visite en Côte d'Ivoire, le président burkinabè et facilitateur dans la crise ivoirienne, Blaise Compaoré, s'est montré optimiste sur la possibilité de maintenir l'élection présidentielle ivoirienne au 29 novembre prochain.
AFP - Le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne, a estimé vendredi à Abidjan qu'aucun "obstacle" ne menaçait la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre, malgré les derniers retards accumulés.
"Je ne pense pas qu'il y ait d'obstacle qui puisse amener à ne pas respecter le chronogramme (calendrier) tel qu'il est fixé", a déclaré M. Compaoré à l'issue d'une rencontre avec le corps diplomatique et le Premier ministre Guillaume Soro.
"Nous attendons la liste provisoire pour la fin de ce mois", a-t-il ajouté, au dernier jour de sa première visite officielle dans le pays depuis l'élection du président Laurent Gbagbo en 2000.
"D'ici la fin du mois, nous aurons une liste provisoire de bonne facture, de qualité", a souligné M. Soro, pour qui "l'intérêt d'avoir une liste de bonne qualité, c'est qu'elle (...) réduit le contentieux" préalable à la liste définitive.
Attendue fin août, puis le 15 septembre, la liste électorale provisoire a été encore ajournée cette semaine, à la suite de retards dus à des problèmes logistiques et financiers.
Ce nouveau contretemps a renforcé les doutes sur la tenue à la date prévue du scrutin, sans cesse reporté depuis 2005, et censé clore la crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de l'ex-rébellion dirigée par M. Soro.
Mercredi, au deuxième jour de sa visite, lors d'un déplacement à Mama, village natal de M. Gbagbo, le président burkinabè avait également évoqué l'élection et fait allusion aux retards.
"L'on peut ça et là (...) parler du rythme de progression de ce processus, mais pour nous l'important c'est pas de bâcler un processus aussi important pour l'avenir de nos deux pays. C'est surtout d'être sûrs que nous allons avancer sûrement vers l'objectif principal qui est le scrutin présidentiel", avait-il dit.
Ces propos ont été interprétés vendredi par des quotidiens ivoiriens comme le signe qu'un nouveau report serait envisagé.