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Contestation en Algérie : "La présidentielle ne fait qu'aggraver la crise"

À la Une de la presse, ce lundi 16 décembre, le bilan de la COP25 de Madrid. L’escalade de la violence entre manifestants et forces de l’ordre au Liban. La poursuite de la mobilisation pro-démocratique en Algérie. Et une déclaration surréaliste signée Harvey Weinstein.

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À la Une de la presse, ce matin, le bilan de la COP25 qui s’est achevée, hier, à Madrid, en Espagne.

Après deux semaines de négociations difficiles, la montagne a accouché d’une souris. La conférence de l’ONU sur le climat s’est achevée «sans atteindre son principal objectif», d’après le quotidien espagnol El Pais, qui rapporte que les négociateurs n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la régulation des marchés d’émissions de carbone. Le journal catalan La Vanguardia fait état de la «déception » des scientifiques et des ONG de défense de l’environnement, auxquels les pays participants ont seulement promis de présenter l’année prochaine des «plans plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre». «Accord timide, déception planétaire» : El Periodico, un autre quotidien catalan, relève la réaction de l’UE qui a présenté la semaine dernière son «green deal», son projet pour une transition écologique européenne et qui estime que les résultats de cette COP25 constituent «un petit pas en avant».

Pas d’avancées, en revanche, au Liban, où les manifestants se sont heurtés violemment aux forces de l’ordre ce week-end. Le quotidien émirati The National évoque une «escalade» de la violence, dont les protestataires rendent responsable la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. «Des bandes de miliciens qui mènent des assauts, des voyous qui s’infiltrent parmi les manifestants, des policiers un peu trop zélés : on cherche à l’évidence à défigurer la Révolution», accuse L’Orient Le Jour, qui note que c’est «dans ce climat de vive tension que se dérouleront aujourd’hui les consultations parlementaires pour la désignation (du) nouveau Premier ministre». Si la nomination de Saad Hariri, qui a démissionné en octobre dernier sous la pression de la rue, est désormais pratiquement acquise, la désignation des membres de son futur gouvernement divise la classe politique, d’après The Daily Star. Le quotidien anglophone libanais explique que ces divisions retardent la formation d’un nouvel exécutif, au grand mécontentement des donateurs internationaux, qui exigent la formation préalable d’un nouveau gouvernement, pour accorder au Liban l’aide financière dont il a besoin afin de sortir de la crise économique.

En Algérie, le nouveau président Abdelmajid Tebboune, élu la semaine dernière, a lancé un appel au dialogue avec les manifestants pro-démocratie «pour trouver une issue à la crise». D’après le quotidien officiel El Moudjahid, «la légitimité que confère le vote au président élu lui attribue toute la latitude pour mettre en œuvre son programme basé sur la consécration de la démocratie et la relance de la machine économique, débarrassée de sa dépendance aux hydrocarbures». Des promesses de changement auxquelles la manifestants ne croient pas, selon El Watan, qui assure que ces derniers, mis devant «le fait accompli électoral», vont poursuivre leur mobilisation, l’élection d’Abdelmajid Tebboune constituant même un «nouveau défi» pour le hirak, le mouvement de contestation. «Cette élection, au lieu de dénouer la crise, ne fait que l’aggraver et la prolonger», prévient le quotidien Liberté, où le dessin de Dilem résume l’état d’esprit des manifestants, qui perçoivent le nouveau président comme la marionnette des militaires.

En France, les syndicats annoncent une nouvelle grande journée de mobilisation, demain, contre la réforme des retraites. Alors que deux nouveaux syndicats appellent à rejoindre le mouvement, lancé au début du mois, Ouest France se demande si la mobilisation de demain atteindra les niveaux des 5 et 10 décembre. Entre les syndicats et le gouvernement, «qui va reculer?», s’interroge La Provence, en évoquant «un conflit dans l’impasse», à une semaine de Noël. D’après Le Parisien, les leaders de la CGT et de la CFDT, Philippe Martinez et Laurent Berger, qui sont en première ligne dans ce conflit, «espèrent chacun tirer leur épingle du jeu durant cette semaine décisive». Une semaine «à quitte ou double», au cours de laquelle le gouvernement entend prendre l’opinion à témoin, selon Le Figaro. Le journal fait état d’un sondage indiquant que la poursuite du mouvement social pendant les fêtes de fin d’année «ne serait pas acceptable» pour 55% des personnes interrogées.

On ne se quitte pas là-dessus. Il y a parfois des nouvelles dont on ne sait pas très bien s’il faut en rire ou en pleurer. Le Monde rapporte qu’Harvey Weinstein a livré hier une interview au tabloïd The New York Post. Un entretien dans lequel le producteur américain, accusé de harcèlement et d’abus sexuels, et dont le procès doit s’ouvrir dans moins d’un mois, se décrit comme un «pionnier» de la promotion des femmes à Hollywood. Et regrette le manque de reconnaissance que ce travail devrait lui valoir, selon lui. Vous m’avez bien lue…

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