À la une de la presse, ce mercredi 13 novembre, le regain de tension entre Israël et Gaza, où l'armée israélienne a tué un commandant du Jihad islamique dans des frappes aériennes, la colère des manifestants libanais après les déclarations du président Michel Aoun, le début des auditions publiques devant le Congrès américain dans l'affaire ukrainienne de Donald Trump, et la gentillesse, gage de longévité.
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À la une de la presse, ce mercredi matin, le regain de tension au Proche-Orient, après que l'armée israélienne a tué, mardi, un commandant du Jihad islamique et dix autres Palestiniens, lors d'une frappe à Gaza.
En représailles, près de 200 roquettes ont été tirées vers Israël depuis le territoire palestinien. The Jerusalem Post annonce que l'armée israélienne se dit prête à affronter une éventuelle escalade et note que l'opération de mardi intervient à un moment où le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu, cherche des soutiens pour se maintenir au pouvoir, alors que son rival, Benny Gantz, a été choisi pour former un nouveau gouvernement. Cette coïncidence n'échappe pas non plus au journal Haaretz, très remonté, comme à son habitude, contre Benjamin Netanyahu, qu'il accuse de mettre en péril la sécurité de l'État hébreu. "La situation sécuritaire précaire d'Israël est aux mains de l'homme qui le dirige depuis une décennie et ne veut pas lâcher prise. Il n'y a pas de paix, pas de sécurité, pas de raison qui justifie de se rallier à Netanyahu. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un changement de gouvernement", écrit le journal, dont l'analyse est illustrée par un dessin publié par le panarabe de Londres, Al-Quds Al-Arabi, qui montre Benjamin Netanyahu en fauteur de troubles, s'amusant à provoquer un essaim d'abeilles représentant la population de Gaza.
Toujours au Proche-Orient, les propos mardi soir du président libanais Michel Aoun ont provoqué la colère des manifestants, mobilisés depuis maintenant un mois. D'après L'Orient-Le Jour, le chef de l'État a déclaré qu'un nouveau gouvernement composé seulement de technocrates ne serait pas en mesure de gouverner le Liban et qu'il devrait inclure, aussi, des politiciens. Cette proposition va à l'encontre du souhait des manifestants, qui veulent un exécutif de spécialistes uniquement, pour mettre fin au marasme économique. Michel Aoun a aussi alimenté leur colère, en leur proposant d'"émigrer", s'ils n'étaient pas satisfaits de leur sort. En invitant les manifestants à rentrer chez eux, pour éviter une éventuelle "catastrophe", le président libanais a provoqué leur "rage", titre The Daily Star, qui rapporte qu'un manifestant a été tué, mardi soir, au sud de Beyrouth, par les forces de sécurité. D'après le quotidien, il s'agirait d'un membre du parti politique dirigé par le druze Walid Joumblatt, un opposant de Michel Aoun lors de la guerre civile.
Aux États-Unis, c'est ce mercredi que débutent les auditions publiques devant le Congrès dans l'affaire ukrainienne, qui pourrait valoir une procédure de destitution au président Donald Trump. Ces auditions peuvent-elles faire basculer l'opinion américaine et la procédure d'"impeachment" aux États-Unis ? Libération annonce que "rien n'est moins sûr", dans ce pays "polarisé à l'extrême". D'après le journal, les auditions risquent surtout de "consolider la division entre Américains", sans toutefois parvenir à faire vaciller le président. Libé regrettant qu'en dépit des preuves "accablantes" des pressions exercées par la Maison Blanche sur l'Ukraine, la destitution de Donald Trump reste très "improbable". Donald Trump, "même pas peur ?" : d'après Le Figaro, un homme peut espérer déstabiliser le président dans les prochains jour. Il s'agit d'Adam Schiff, le président de la commission du renseignement à la Chambre des représentants, chargé de coordonner l'enquête contre Donald Trump. Un adversaire qui s'annonce redoutable, et que le président Trump a surnommé "le Sournois".
L'affaire ukrainienne de Donald Trump inspire beaucoup les dessinateurs de presse. Pas très optimiste non plus, sur l'issue de ces auditions, Chapatte, pour le journal suisse Le Temps, montre les parlementaires demandant à un témoin de "dire toute la vérité". "Oh la la, vous croyez encore à ces trucs ?", réagit le témoin. Le dessinateur américain Tom Toles, lui, critique l'attitude des élus républicains, qui continuent à défendre Donald Trump contre vents et marées. Le cadavre de la loi dépasse du Bureau ovale, sur lequel fume encore le pistolet utilisé par Donald Trump pour l'assassiner. "Oui, ça s'est passé en plein jour sur la Cinquième Avenue, mais il n'y avait aucune intention criminelle", justifient ses partisans. Un dessin publié par The Washington Post.
En France, plusieurs rassemblements étudiants ont lieu depuis vendredi, après l'immolation par le feu d'un étudiant de Lyon, désespéré par ses conditions de vie extrêmement précaires. D'après Le Parisien, un millier de ses camarades lyonnais se sont de nouveau rassemblés, mardi, pour rendre hommage au jeune homme, qui se trouve toujours entre la vie et la mort. La Marseillaise rapporte que des rassemblements ont également eu lieu à Aix-en-Provence et à Marseille, où des étudiants se sont également mobilisés pour témoigner de leurs difficultés, de leur quotidien, marqué par la souffrance et la précarité.
Avant de nous dire au revoir, jetons un cil à Slate, qui nous apprend que faire preuve de gentillesse rallonge l'espérance de vie. Certes, ce n'est pas gentil d'être méchant, mais dans la mesure où l'empathie, l'altruisme et la générosité, permettent aussi de réduire le stress, l'anxiété, et de vivre plus longtemps, pourquoi se priver ? Raison de plus de répandre le bien autour de vous, dans ce monde de brutes…
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