Le gouvernement chilien s'est dit d'accord dimanche pour "ouvrir la voie à une nouvelle Constitution", une des principales revendications des manifestants. Le Congrès sera chargé de la rédaction du texte, qui devrait ensuite être soumis à référendum.
C'est une victoire pour les manifestants. Au Chili, le gouvernement a accepté dimanche la rédaction d'une nouvelle Constitution pour remplacer l'actuelle datant de la dictature militaire d'Augusto Pinochet.
Le ministre de l'Intérieur a déclaré que le président Sebastian Piñera, les membres du gouvernement et leurs alliés politiques ont convenu que le Congrès devait mener le projet d'écriture de la nouvelle Constitution. Le texte devrait ensuite être soumis à un référendum.
"Par-dessus tout, nous devons nous focaliser sur l'objectif de reconfigurer le contrat social, qui est apparu comme une demande fondamentale de nos citoyens", a dit Gonzalo Blumel lors d'une conférence de presse dimanche soir.
Aucun calendrier sur le processus de rédaction du nouveau texte n'a été donné par le gouvernement. Gonzalo Blumel a indiqué qu'il débuterait rapidement.
Vaste mouvement de contestation
Cette annonce a pour but de répondre au vaste mouvement de contestation, souvent violent, né de l'annonce le 6 octobre de la hausse du prix des titres de transport. La mesure, suspendue depuis, a alimenté la grogne contre les inégalités sociales et le coût élevé de la vie.
Au moins 20 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, qui constitue la plus grande crise traversée par le Chili depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet en 1990. Plus de 7 000 personnes ont été placées en détention.
La Constitution chilienne a été révisée à plusieurs reprises depuis son entrée en vigueur en 1980, mais les appels se sont multipliés pour demander un texte protégeant davantage les droits sociaux et conférant aux citoyens un rôle plus important dans la démocratie.
Avec Reuters