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Visite surprise du vice-président américain Joe Biden à Bagdad

Le vice-président américain Joe Biden effectue sa troisième visite de l'année en Irak, après celles de janvier et juillet derniers. Il doit notamment s'entretenir avec les dirigeants irakiens et rencontrer les soldats américains.

AFP -Le vice-président américain Joe Biden est arrivé mardi en Irak pour une visite surprise au cours de laquelle il doit s'entretenir avec les dirigeants irakiens et rencontrer les soldats américains, a-t-on appris auprès de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

Il s'agit de la troisième visite de M. Biden en Irak cette année, après celles de janvier et juillet 2009, a rappelé la Maison Blanche à Washington en annonçant peu auparavant cette visite.

M. Biden a été chargé par le président Barack Obama de faire progresser en Irak une réconciliation qui traîne et jugée Indispensable par le gouvernement américain pour stabiliser le pays à moins d'un an du retrait des troupes américaines de combats du pays.

Les troupes américaines, au nombre de 128.000 actuellement sur le sol irakien, devront se retirer définitivement du pays fin 2011.

Selon la vice-présidence, M. Biden doit rencontrer le président irakien Jalal Talabani, le Premier ministre Nouri al-Maliki ainsi que plusieurs hauts responsables irakiens.

"Il rencontrera également des représentants de la mission des Nations unies en Irak. Le vice-président Biden transmettra l'engagement fort des Etats-Unis dans l'avenir et l'unité nationale de l'Irak", a-t-elle ajouté.

Début juillet, M. Biden avait tenté une médiation entre le gouvernement central de Bagdad et le gouvernement régional de la province autonome du Kurdistan (nord), qui se disputent le contrôle de zones contestées frontalières du Kurdistan.

Face à l'absence de progrès politiques et à l'approche d'élections législatives cruciales prévues en janvier 2009, M. Biden avait lancé une sévère mise en garde aux dirigeants irakiens.

"Si la violence (communautaire) reprenait, cela changerait la nature de notre engagement", avait-il devant M. Maliki. "Si, en raison des actions de différentes parties en Irak, le pays devait replonger dans la violence confessionnelle ou tomber dans la violence ethnique, alors ce n'est pas une chose qui nous permettrait de rester engagés car ce ne serait pas dans l'intérêt du peuple américain".

M. Biden avait rendu public l'agacement de l'administration américaine devant l'absence de progrès dans le règlement de différents majeurs qui divisent les Irakiens et peuvent à tout moment déboucher sur une reprise de la violence ayant plongé le pays dans le chaos en 2006 et 2007.

Washington s'inquiète en particulier de la question de Kirkouk, une ville du nord dont le sous-sol regorge de pétrole. Les autorités locales kurdes, avec le président du Kurdistan Massoud Barzani en tête, souhaite ratacher la ville à leur territoire, ce que Bagdad refuse.

Parmi les autres sujets de tension, figure l'intégration des différents groupes ethniques et confessionnels dans la société, le renforcement des institutions gouvernementales et la loi sur la répartition des richesses pétrolières qui n'a toujours pas été votée.