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A la Une de la presse, ce mardi 4 septembre, le camouflet infligé par les parlementaires britanniques au Premier ministre Boris Johnson. Les militants du Mouvement 5 Etoiles d’accord pour s’allier avec le Parti démocrate, en Italie. La rentrée potentiellement explosive d’Emmanuel Macron. Et un fan de l'émission "Qui veut gagner des millions?" enfin récompensé, après 15 ans de fidélité.

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A la Une de la presse, le «no» des députés britanniques à Boris Johnson et à son projet de quitter l’Union européenne sans accord, le «no deal Brexit».

La presse britannique promettait hier une rentrée parlementaire à grand spectacle, elle a effectivement tenu ses promesses: après la défection de l’un de ses députés en pleine séance, le Premier ministre conservateur a non seulement perdu sa majorité absolue, mais s’est aussi vu opposer une fin de non-recevoir lors d’un vote «historique», selon The Times, qui fait état des deux scénarios maintenant sur la table : des élections anticipées le 14 octobre, et/ou le report du Brexit après la date prévue, après le 31 octobre. «Johnson perd le contrôle», annonce The Daily Mirror, en précisant que l’opposition travailliste a déjà fait savoir qu’elle ne soutiendra le projet d’élections anticipées de Boris Johnson, qu’à condition qu’il exclue d’abord le principe d’un «no deal Brexit». Pas de sortie de l’UE sans accord, peut-être pas d’élections non plus : «la stratégie du Premier ministre est en ruines», d’après The Financial Times, qui évoque un parti conservateur «désintégré». Plus sévère encore, The Guardian, parle d’«humiliation» infligée par les députés au Premier ministre. The Guardian, qui publie un dessin de Steve Bell où le chef des rebelles conservateurs, Philip Hammond, défend Westminster bec et ongles contre l’assaut de King-Kong Johnson.

Ça souffle aussi beaucoup en Italie, où les militants du Mouvement 5 Etoiles ont dit «si», eux, à une alliance avec le Parti démocrate. D’après Il Fatto Quotidiano, près de 80% d’entre eux soutiennent la formation d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant, Giuseppe Conte. Le vote s’est déroulé en ligne, sur une plateforme appelée «Rousseau», comme le philosophe français – d’où l’avertissement du journal : «Attention, Rousseau vous regarde», allusion au fait que cette plateforme, gérée par une entreprise proche du Mouvement 5 Etoiles, est mise en cause à la fois pour son manque de fiabilité en matière de protection des données personnelles, et son manque de représentativité réelle. Une critique formulée, notamment, par La Verita, qui est proche de la Ligue de Matteo Salvini et qui fulmine contre le fait que 60 000 militants du Mouvement 5 Etoiles auraient décidé à eux seuls de l’avenir politique de tout le pays. «Un théâtre de marionnettes, joué par des marionnettes», accuse le journal, dont la colère est partagée par l’ex-ministre de l’Intérieur. Dans un entretien à Libero, Matteo Salvini traites ses ex-alliés du Mouvement 5 Etoiles de «serviteurs», de «vendus», dont il aurait «sous-estimé la soif de pouvoir». «Moi, en revanche, j’ai des valeurs et de la dignité, l’Italie est encore avec moi, je reviendrai», promet le patron de la Ligue.

Il est de retour depuis plusieurs jours déjà. En France, Emmanuel Macron a déjà fait sa rentrée et annoncé de nouvelles réformes. Education, écologie, retraites: le président entend aborder ces «dossiers chauds» en se montrant «apaisé et plus proche du terrain», tout en restant «déterminé sur le fond», selon Libération, qui explique qu’Emmanuel Macron «tente de s’épargner une rentrée colère», en «se cherchant des copains». D’après Les Echos, parmi ces nouveaux amis, il y a désormais Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à «l’explosive» réforme des retraites – et qui intègre d’ailleurs dès aujourd’hui le gouvernement. Avoir de bons copains, c’est ce qu’il y a de meilleur au monde, mais cela suffira-t-il à calmer la colère d’une partie des Français? Le mouvement social ne s’est pas éteint avec l’accalmie des gilets jaunes, comme en témoigne, notamment, la grève des sapeurs-pompiers depuis le mois de juin - un mouvement prolongé jusqu’au 31 octobre, selon La Croix, qui rapporte que les soldats du feu réclament plus de moyens, mais veulent aussi alerter sur l’évolution de leurs missions. Plus de moyens, aussi, que ceux promis pour lutter contre les violences conjugales. D’après nos confrères de France Info, la création de 1 000 nouvelles places d’hébergement pour 5 millions d’euros, annoncés hier par le Premier ministre Edouard Philippe, est jugée «insuffisante» par une partie des associations, qui estiment que le plan du gouvernement n’est «pas à la hauteur» de la situation.

Enfin, jetons un cil au Guardian, qui partage l’histoire de Jan Stroh. Cet Allemand de 35 ans est un passionné – le mot est faible- , du jeu télé «Qui veut gagner des millions ?». Passionné au point de se faire construire chez lui une réplique du studio, d’où il a suivi pas moins de 1407 épisodes de l’émission, sans jamais en louper une seule. Sa façon à lui de se consoler de ne pas avoir été retenu une seule fois en 15 ans, pour participer au programme. A l’occasion des 20 ans du programme, les producteurs, touchés par sa fidélité, l’ont enfin invité à y participer. Le plus beau dans l’histoire, c’est que le jeune Jan Stroh a réussi à décrocher le ponpon, je veux dire le million. La constance, il n’y a que ça de vrai…

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