Deux explosions dans la bande de Gaza ont causé, tard mardi soir, la mort de plusieurs policiers palestiniens. Tsahal affirme n'avoir mené aucun raid dans la nuit. Le ministère de l'Intérieur gazaoui a décrété l'"état d'alerte".
La bande de Gaza était en "état d'alerte", mercredi 28 août, après des explosions fatales à trois policiers palestiniens.
Une première explosion a détruit une moto, avec deux personnes à bord, qui traversait un poste de contrôle de la police à Gaza, ont indiqué des témoins cités par Reuters. Deux policiers ont été tués et un troisième Palestinien a été blessé, selon l'agence de presse.
Le ministère de l'Intérieur à Gaza, enclave contrôlée depuis 2007 par le mouvement islamiste Hamas, a indiqué qu'une seconde explosion est survenue moins d'une heure plus tard, tuant un policier et blessant plusieurs personnes dans un autre poste de contrôle de la ville.
Des journalistes de l'AFP ont fait état d'une présence renforcée des hommes du Hamas sur les axes principaux de l'enclave palestinienne, où vivent deux millions d'habitants.
Les autorités à Gaza n'ont pas précisé la nature de ces explosions. De son côté, l’armée israélienne a indiqué n'avoir mené aucun raid aérien dans la nuit. Tsahal avait bombardé, mardi en fin de journée, un poste militaire du Hamas dans la bande de Gaza après un tir d'un obus vers Israël.
Des témoins ont également indiqué à l'AFP n'avoir vu aucune trace de frappes aériennes à proximité des lieux des explosions.
Crainte d'une escalade
Une série de tirs de roquette suivis de représailles israéliennes depuis la mi-août, ainsi que des affrontements à la frontière, font craindre une escalade entre des mouvements armés de Gaza et Israël à l'approche des élections législatives israéliennes du 17 septembre.
Les autorités israéliennes ont accusé le Hamas d'être responsable de ces dernières violences qui fragilisent un accord de trêve négocié par l'ONU et l’Égypte. Cet accord prévoit un allégement du blocus israélien sur Gaza en échange de la fin des opérations militaires depuis l'enclave palestinienne. Plus précisément, l'armée israélienne accuse le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de ne pas en faire assez afin de contenir son allié du Jihad islamique, considéré comme proche de l'Iran, ennemi d'Israël.
Par ailleurs, après de nouvelles salves de roquettes depuis Gaza vers Israël ce week-end, les autorités israéliennes ont réduit de moitié les livraisons de carburant pour Gaza, essentielles pour alimenter l'unique centrale électrique de l'enclave palestinienne soumise à un blocus israélien.
Avec AFP et Reuters