Dans la presse, ce lundi 8 juillet, les nouvelles révélations d'un site américain sur les pratiques du juge brésilien Sergio Moro, figure de l'opération anticorruption "Lava Jato", la mort de Joao Gilberto, le pape de la bossa nova, Trump et les footballeuses américaines, et une randonneuse très imaginative.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook.
Dans la presse, ce matin, ces nouvelles révélations du site The Intercept, qui affirme que l'ex-juge anticorruption brésilien Sergio Moro a organisé la fuite d'informations pour déstabiliser le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Après avoir révélé que la figure de l'enquête anticorruption "Lava Jato" avait manœuvré pour empêcher le retour au pouvoir de l'ex-président Lula, le site américain affirme que le juge Sergio Moro, qui s'est toujours défendu d'avoir agi à des fins politiques, aurait proposé aux enquêteurs de faire fuiter des informations sur le versement de pots-de-vin au gouvernement Maduro par l'entreprise Odebrecht, le géant brésilien du BTP secoué depuis 2014 par le gigantesque scandale qui éclabousse une dizaine de pays d'Amérique latine, où le groupe aurait distribué de l'argent en échange de marchés publics.
Le Brésil, où Jair Bolsonaro a déclenché une nouvelle polémique, en fin de semaine dernière, en défendant… le travail des enfants. La président brésilien a mis en avant son exemple personnel – "J'ai travaillé depuis l'âge de 8 ans et aujourd'hui, je suis qui je suis" – et a vanté les mérites du travail à tout âge, en affirmant que "le travail donne de la dignité aux hommes et aux femmes, peu importe l'âge". Des propos cités par le Huffington Post, qui rappelle que près de 2,5 millions de mineurs âgés de 5 à 17 ans travaillent au Brésil, où les déclarations de Bolsonaro ont déclenché de nombreux commentaires outrés sur les réseaux sociaux, notamment du député du parti de gauche Marcelo Freixo. Celui-ci a réagi sur Twitter en ironisant sur le fait que le président brésilien incitait ainsi malgré lui les enfants "à ne pas travailler", pour ne pas devenir des adulte "comme lui", Bolsonaro, avec "autant de haine et d'incompétence".
Le président d'extrême droite brésilien ne cache pas son admiration pour les années de plomb de la dictature, ce Brésil à mille lieues du Brésil républicain des années 1950 chantés par Joao Gilberto, le pape de cette bossa nova qui exprimait "l'optimisme et la nostalgie", "avec en toile de fond un Brasília futuriste et les plages sensuelles de Rio de Janeiro où déambulait la fille d'Ipanema". Joao Gilberto, "esse moço tao diferente", "ce garçon si différent", est mort samedi à l'âge de 88 ans. Le quotidien français Libération lui rend un bel hommage : "Bossa s'en va"…
Dans la presse, également, les propos peu diplomatiques de l'ambassadeur britannique à Washington à propos de Donald Trump. Ces critiques, formulées dans des câbles diplomatiques, ont fuité ce week-end dans la presse outre-Manche. D'après Kim Darroch, le président américain serait "instable" et " incompétent ", et son administration ne deviendra pas "substantiellement plus normale, moins dysfonctionnelle, moins imprévisible, moins divisée, moins maladroite et inepte diplomatiquement". Des propos repris ce matin par The Daily Mail, dont les révélations n'ont pas été contredites par le gouvernement britannique. Elles ne surprennent visiblement pas, en tout cas, Ben Jennings, dont le dessin, publié par The Guardian, montre Donald Trump vautré dans son lit, les photos de Kim Jong-un et de Vladimir Poutine à son chevet. Le président américain fulmine au téléphone auprès de sa fille : "Menteur ! Je ne suis ni inepte, ni dysfonctionnel. Vas-y Ivanka, va voir l'ambassadeur britannique et dis-lui bien ce que je pense de lui".
Donald Trump, toujours lui, a félicité "toutes" les footballeuses américaines pour avoir remporté une quatrième Coup du monde, dimanche soir, en battant les Néerlandaises 2 à 0. Leur victoire est présentée comme une victoire très symbolique, par The New York Times, qui rappelle l'hostilité affichée par les joueuses à l'égard du président, notamment de la part de la capitaine, Megan Rapinoe, devenue l'icône de la cause homosexuelle et la porte-voix des anti-Trump. Les footballeuses américaines, dont The Washington Post évoque le combat pour l'égalité salariale. Les 28 joueuses ont déposé en mars dernier une plainte contre la fédération américaine de football, qu'elles accusent de pratiquer une discrimination salariale envers les femmes et de ne pas respecter "l'égalité des conditions de jeu, d'entraînement et de déplacement, en soutenant moins les matchs [des femmes] que ceux de l'équipe masculine de football". Selon elles, la Fédération américaine de football enfreindrait à la fois la loi sur l'égalité salariale et la loi sur l'égalité des droits civiques…
On ne se quitte pas là-dessus. On a évoqué, la semaine dernière, l'épineuse affaire, en France, du coq Maurice – un petit gallinacée dont la propriétaire est traînée en justice par des voisins, qui ne supportent plus ses cocoricos de la bestiole. Toujours dans cette rubrique "ces bruits qui vous dérangent", le Huffington Post raconte le drôle d'appel passé il y a deux semaines par une randonneuse américaine, qui s'était réfugiée dans un arbre, totalement paniquée, d'où elle avait appelé la police à l'aide. Elle disait avoir entendu, des bruits, des sortes de grognements et craignait d'avoir été en chasse par des sangliers. Arrivé sur place, le policier venu à son secours, a effectivement entendu des sons, qui se sont avérés être des bruits de pneus franchissant une bande d'arrêt d'urgence…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.