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Les Américaines championnes du monde de foot : "Yes she can"

À la une de la presse, ce lundi 8 juillet, la confirmation par Téhéran de la reprise de l'enrichissement de l'uranium iranien, la défaite d'Alexis Tsipras aux législatives en Grèce, le débat autour de la grève des copies du baccalauréat en France, et les footballeuses américaines de nouveau sur le toit du monde.

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À la une de la presse, la confirmation, dimanche, par Téhéran, que l'Iran allait commencer à enrichir de l'uranium au-delà du niveau autorisé par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire.

"Dans quelques heures, l'Iran reprendra l'enrichissement de l'uranium à un taux supérieur à 3,67 %", a annoncé le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique - sans toutefois préciser quel serait ce nouveau taux. Cette déclaration est à la une du Tehran Times, qui présente cette décision comme une riposte à celle des États-Unis de sortir de l'accord de 2015 et de rétablir les sanctions américaines. Quelques heures avant l'annonce iranienne, le président français Emmanuel Macron, qui a exprimé sa "forte préoccupation face au risque d'affaiblissement de l'accord nucléaire", a parlé plus d'une heure avec son homologue Hassan Rohani, auquel il a dit vouloir "explorer d'ici le 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties" – un échange détaillé, cette fois, par The Iran Daily. Alors que les responsables iraniens lancent un ultimatum de 60 jours à leurs partenaires, notamment européens, leur demandant de les aider à contourner le blocus américain, notamment en vendant leur pétrole, faute de quoi ils renonceront à d'autres de leurs engagements, Le Figaro plaide en faveur du retour de la diplomatie pour stopper "le fol engrenage" entre Washington et Téhéran : "Bien négocié, un nouvel accord permettrait de contenir le danger nucléaire iranien et d'ouvrir la voie à des discussions sur les autres volets", plaide le journal.

À la une de la presse, également, la défaite du Premier ministre Alexis Tsipras aux législatives en Grèce. Sa formation, Syriza, a largement été battue par les conservateurs de Nouvelle Démocratie, emmenés par Kyriakos Mitsotakis, qui parvient au pouvoir en "promettant le changement", d'après Kathimerini. Le quotidien grec salue "le sage verdict" des électeurs, qui auraient accordé une majorité large et claire aux conservateurs, sans toutefois leur accorder une victoire telle qu'elle aurait pu générer une forme d'"arrogance". "Kyriakos Mitsotakis doit désormais tendre la main à cette grande partie de la société, qui se sent toujours vulnérable et écrasée par la crise", prévient le journal, qui demande des réformes "rapides et significatives" : "Les Grecs ont tourné la page, et maintenant, ils attendent". Les Grecs auraient même fait plus que "tourner la page", d'après le dessinateur Ilias Makris, qui les montre en train de se débarrasser complètement du livre des quatre années de pouvoir de Syriza. Mais qui est exactement le tombeur d'Alexis Tsipras ? L'héritier d'une dynastie politique, le fils d'un Premier ministre de 1990 à 1993, dont la sœur a été ministre des Affaires étrangères et maire d'Athènes, et dont le neveu est l'actuel maire de la capitale, selon le Huffington Post, qui présente Kyriakos Mitsotakis comme "un réformateur proche des milieux d'affaires", un ancien consultant du cabinet de stratégie McKinsey à Londres, qui fut également ministre de la Réforme administrative sous le gouvernement d'Antonis Samaras, de 2012 à 2014.

Un mot, enfin, de l'actualité en France, où il est toujours question du bras de fer autour du baccalauréat et de la lutte contre les féminicides. Malgré la retenue de milliers de copies du bac par des enseignants grévistes, les résultats ont été annoncés en fin de semaine dernière comme promis par Jean-Michel Blanquer – un procédé "entaché d'irrégularités", d'après L'Humanité, qui assure que le ministre de l'Éducation "piétine le droit de grève", et que des familles vont saisir la justice. Le quotidien La Croix, lui, accuse les grévistes de "sabotage", et dénonce l'action d'une "minorité" qui aurait pris les copies "en otage", et se serait "arrogé le droit de nuire à tous". Après les mobilisations de samedi dans toute la France, contre le fléau des féminicides, le gouvernement annonce "un Grenelle des violences conjugales" en septembre prochain. Un engagement salué par Libération Champagne, qui entend maintenir la pression. "Arrêtez le massacre", alerte une nouvelle fois ce matin le quotidien local, alors que 75 femmes sont mortes depuis le début de l'année en France, des suites des violences de leur conjoint.

On ne se quitte pas là-dessus. Les Américaines ont vaincu dimanche soir les Neérlandaises 2 à 0, en finale de la Coupe du monde de foot, décrochant ainsi leur quatrième titre mondial, le deuxième d'affilée. "Les Américaines sur le toit du monde" : The Independent, au Royaume-Uni, rend un hommage particulier à leur capitaine, Megan Rapinoe, cette footballeuse devenue l'icône des anti-Trump, en reprenant le slogan de la première campagne de Barack Obama, en 2008 : "Yes she can", "oui, elle le peut". "Great again" : le journal français L'Équipe, a ironise, lui, sur celui de son successeur, Donald Trump, agrémenté des 4 étoiles qui orneront désormais le maillot des joueuses américaines.

Les Anglo-Saxonnes et les Anglo-Saxons ont décidément le vent en poupe, puisque deux Gallois et un Néo-Zélandais ont également remporté, dimanche, le Championnat du monde de tonte de moutons, qui se déroulait lui aussi en France. L'événement a attiré 62 000 spectateurs, 12 000 de plus qu'attendu, d'après Le Parisien. La tonte des moutons, c'est LE nouveau spectacle à la mode…

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