Dans la presse, ce jeudi 30 mai, le vote, hier, par le parlement israélien, de sa propre dissolution. Les déclarations embarrassantes pour Donald Trump du procureur spécial Robert Mueller. Boris Johnson appelé à comparaître devant la justice britannique pour "mensonges". Le sort des djihadistes français condamnés à mort en Irak. Et une mauvaise nouvelle pour ceux qui se lèvent tôt.
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A la Une de la presse, ce matin, le vote du parlement israélien de sa propre dissolution - une première dans l’histoire de l’Etat hébreu.
Moins de deux mois après avoir été élus, les députés israéliens se sabordent et devront se présenter de nouveau devant les électeurs le 17 septembre prochain, une perspective que regrette The Jerusalem Post, qui s’inquiète de ce qu’Israël doive «traverser une nouvelle période où sa direction sera suspendue». Le quotidien est préoccupé par les répercussions de cette crise sur la sécurité nationale. «En attendant la désignation d’un nouveau gouvernement, nous ne devons pas, nous ne pouvons pas, quitter des yeux nos frontières», met en garde le journal. Des inquiétudes partagées par le Yediot Aharonot, qui s’alarme, lui, de la «toxicité» du débat politique et de ses conséquences sur la société israélienne, en mettant en cause la surenchère entre les ultra-orthodoxes et les laïcs nationalistes – dont l’ex ministre de la Défense Avigdor Liberman, est la figure de proue. Les ultra-orthodoxes et les laïcs nationalistes, dont Benyamin Netanyahou n’a pas réussi, finalement, à surmonter les divisions. Pour Haaretz, le Premier ministre est le principal responsable de cette situation - qu’il aurait provoquée par son obsession de se maintenir au pouvoir et sa volonté d’échapper à tout prix à la justice.
Il est aussi beaucoup question ce matin de la déclaration du procureur spécial américain, Robert Mueller, qui a publiquement contredit, hier, le président Donald Trump. Contrairement à ce que le patron de la Maison-Blanche martèle depuis des mois, le responsable de l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne de 2016, a indiqué qu’il ne l’avait pas «exonéré» de toute responsabilité dans cette affaire. Outre-Atlantique, cette déclaration est perçue comme une invitation indirecte adressée au Congrès, pour qu’il lance une procédure de destitution contre Donald Trump – une invitation qui arrive toutefois trop tard, d’après The Washington Post, qui estime que Robert Mueller aurait dû parler il y des semaines de cela, ce qui aurait permis d’empêcher l’Administration Trump de «manipuler l’opinion» pendant tout ce temps. Même s’il n’est pas du tout dit que les démocrates se lanceront dans une procédure de destitution, pour The Washington Times, la messe est dite: d’une façon ou d’une autre, ces derniers chercheront à avoir la peu de Donald Trump – «parce que c’est tout ce pour quoi ils vivent, et tout ce qu’il leur reste», selon le journal, qui compare «l’establishment démocrate au capitaine Achab», ce personnage du roman d’Hermann Melville lancé dans la chasse impossible d’une baleine blanche – la baleine étant en l’occurrence Donald Trump. Une chasse qui finit par la destruction du bateau et de l’équipage du capitaine Achab.
Donald Trump, qui a publiquement soutenu, par ailleurs, son «ami» Boris Johnson, donné favori pour succéder à Theresa May. Avant d’entrer, peut-être, au 10 Downing Street, le champion du Brexit est convoqué par un tribunal londonien – pour répondre de ses déclarations pendant la campagne pour le référendum sur le divorce avec l’UE. D’après Metro, l’ex-ministre des Affaires étrangères est accusé d’avoir menti pendant la campagne du Brexit, en déclarant que le Royaume-Uni donnait à l’Union européenne 350 millions de livres par semaine - des poursuites lancées après le dépôt d’une plainte par le militant anti-Brexit Marcus Ball, qui a obtenu les 200 000 livres nécessaires pour les engager, grâce au financement participatif.
A la rubrique justice, également, la condamnation à mort, en Irak, de sept djihadistes français. D’après Le Figaro, ces condamnations à la peine capitale de djihadistes français transférés officiellement du Kurdistan syrien à Bagdad en février dernier, et dont les peines auraient été prononcées après des audiences «à marche forcée» «embarrassent la France», dont la position sur cette affaire ne serait pas dénuée d’ambiguïté, comme en témoigneraient les propos de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui avait assuré que «bien entendu, s’il y avait une question de peine de mort, l’État français interviendrait», tout en rappelant que «c’est volontairement que ces (djihadistes) sont allés combattre aux côtés de Daech et donc assument une responsabilité et un choix».
Une fois n’est pas coutume, je vous dis à bientôt avec une mauvaise nouvelle, à la fois pour nous, matinaliers, et pour nos téléspectateurs debout dès potron minet: Slate nous apprend que se lever trop tôt risque de faire de nous des psychopathes, car contrarier son rythme biologique peut porter atteinte à l’équilibre psychologique…
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