
En Hongrie, les conditions de travail restent un enjeu crucial lors des élections européennes du 26 mai prochain, après le mouvement contre la réforme controversée des heures supplémentaires de 2018 du très populiste Premier ministre, Viktor Orban.
De milliers de personnes avaient défilé en Hongrie contre la loi assouplissant le temps de travail. Cette réforme, introduite par le Premier ministre Viktor Orban et votée au Parlement le 12 décembre 2018, a déclenché une vague de manifestations.
Promulguée le 20 décembre, la nouvelle loi permet aux employeurs demander jusqu'à 400 heures supplémentaires annuelles à leurs employés, payables trois ans plus tard. Elle a été qualifiée d'"esclavagiste" par des milliers d'Hongrois.
Alors que certains travailleurs effectuaient 40 heures par semaine, ils peuvent désormais enchaîner jusqu'à 56 heures pour le même salaire, depuis début 2019. "Avant, on travaillait du lundi au vendredi et on pouvait si on voulait faire des heures supplémentaires qu'on acceptait en général, mais ce n'était pas une obligation", explique Csabané Parrag, ouvrière spécialisée chez Mercedes dans la banlieue de Budapest.
Au cours des dernières années, 350 000 Hongrois auraient quitté le pays en quête de meilleures conditions de vie, soit 5 % de la population active.
Les manifestations n'ont pas réussi à faire reculer le gouvernement par faute d'union de l'opposition. Malgré la mobilisation contre la nouvelle loi, Viktor Orban et son parti, le Fidesz, restent les favoris des élections européennes, avec environ 55 % des intentions de vote.
Une publication partagée par Anaïs Guérard (@anacocto) le 14 Avril 2019 à 4 :32 PDT
Nombre d'habitants : 9,86 millions*
Nombre de députés à élire : 21 (=)**
Entrée dans l'Union européenne : 2004*
Membre de la zone euro : pas de date fixée (entrée dans l'espace Schengen : 2007)*
Majorité actuelle au gouvernement : coalition de la Fidesz-Union civique hongroise (Fidesz-MPSz) et du Parti populaire démocrate-chrétien (KNDP)
Mode de scrutin : les eurodéputés hongrois sont élus au scrutin proportionnel, et les sièges sont répartis entre les listes ayant dépassé 5 % des suffrages exprimés.
Sources: *Eurostat et **Fondation Robert Schuman