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"Que vont devenir les enfants soldats du groupe État islamique ?"

Dans la presse, lundi 13 mai, la sixième et avant-dernière phase des élections générales en Inde, les plus grandes de l’Histoire. Les élections de mi-mandat aux Philippines. Le sort des anciens enfants-soldats du groupe État islamique en Irak. La famine au Yémen. Et du foot anglais.

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Dans la presse, lundi matin, la sixième et avant-dernière phase des élections générales en Inde, les plus grandes élections de l’Histoire, auxquels participent 900   millions d’électeurs.

Appelés à voter dimanche notamment dans la capitale, les électeurs se sont moins mobilisés que lors des dernières élections en 2014, d’après The Times of India, qui annonce une participation en baisse de 14   % à New Delhi, mais ne livre aucune tendance, ni en faveur du BJP, le parti du Premier ministre Narendra Modi, ni en faveur de son principal rival, le parti du Congrès de Rahul Ghandi, puisque les sondages sont sous embargo jusqu’à la fin des élections, le 19 mai prochain. L’ensemble des résultats de ces méga-élections n’étant quant à eux annoncés que le 23 mai prochain. En attendant, The Times of India s’est penché sur les attentes d’une partie essentielle de l’électorat indien, les moins de 25 ans, qui constituent plus de 50   % de la population. Des jeunes qui disent voter avant tout pour "un changement de système", "pour avoir accès à des études abordables, des emplois corrects", et pour défendre l’environnement, "plus que pour l’idéologie" défendue par un camp ou un autre.

Élections également aux Philippines, où le président Rodrigo Duterte espère renforcer son pouvoir à l’occasion des élections de mi-mandat qui se tiennent aujourd’hui. Connu pour ses déclarations peu diplomatiques et sa politique ultra-violente de lutte contre la drogue, le président philippin compte sur ces élections pour obtenir la majorité qui lui permettrait de faire passer deux projets importants   : le rétablissement de la peine de mort et une réforme constitutionnelle qui lui permettrait de se maintenir au pouvoir au-delà de 2022. La commission électorale met en garde les électeurs contre la tentation de vendre leurs suffrages. D’après The Manila Times, l’autorité estime que l’achat de votes serait même "le principal défi" de ce scrutin. D’où le dessin de Gilbert Daroy, pour The Philippine Daily Inquirer, qui montre une main écrasant un cafard, la main des électeurs, invités à voter pour "les droits de l’Homme, l’état de droit, l’amour du pays, l’honnêteté et la compétence".

Dans la presse, également, la jeunesse sacrifiée par le groupe État islamique, qui laisse derrière lui, dans sa déroute, des milliers d’enfants enrôlés ces dernières années. La Croix s’est penché sur le sort de ces anciens enfants soldats, aujourd’hui en prison ou livrés à eux-mêmes dans des camps en Irak. Selon le journal chrétien français, plus de 1   500 mineurs sont actuellement détenus dans les prisons irakiennes et kurdes pour leur appartenance à l’organisation, sans que leur sort constitue une réelle préoccupation pour la justice, tandis que d’autres seraient parqués dans des camps. Pourtant, "dans le passé, rappelle La Croix, cette situation, conjuguée à une forte rivalité entre communautés a favorisé la radicalisation et la constitution de mouvements jihadistes". Le journal cite l’analyse du sociologue Adel Bakawan, qui explique qu’il faut "remonter à la période 2006/2011 en Irak, pour comprendre les conséquences de cette situation": "À l’époque, rappelle-t-il, la victoire sur les jihadistes a été proclamée en Irak et les États-Unis ont décidé de s’en retirer. Selon eux, le pays ne réunissait plus les conditions objectives de la menace. Or, dans les prisons irakiennes, (c’est) à ce moment-là, (que) les détenus ont élaboré les stratégies d’action mises en œuvre après les printemps arabes". "Aujourd’hui, prévient-il, les entretiens le montrent   : les prisons irakiennes redeviennent une école des mouvements jihadistes et on dénombre, depuis février, près de 45 opérations du groupe État islamique en Irak, des explosions, des prises d’otages, des assassinats". Selon Adel Bakawan, pour remédier à la situation, l’Irak devrait "entrer dans un processus de conciliation nationale" et non de réconciliation", car d’après lui "les élites n’(auraient) jamais réussi à créer une identité irakienne   : les chiites se définissant d’abord comme chiites, les sunnites d’abord comme sunnites". Le sociologue évoque la nécessité de "construire une identité irakienne inclusive, qui ne supprime pas les identités de chacun", qu’elles soient kurde, sunnite, ou chrétienne…

Au Yémen, des milliers d’enfants continuent à mourir à cause de la guerre. Le tabloïd britannique The Mirror s’alarme de la famine qui sévit toujours dans le pays, où 120 enfants meurent chaque jours en moyenne, selon des ONG. Une tragédie qui se poursuit malgré l’accord de cessez-le-feu. Alors que le gouvernement yéménite qualifie de "manipulation" l’annonce, samedi, du retrait des rebelles Houthis de trois ports, le tabloïd pointe du doigt, lui, le "brutal régime saoudien responsable du blocus mortel" contre le Yémen et la responsabilité du gouvernement conservateur britannique, accusé de lui livrer des armes.

On ne se quitte pas là-dessus. Vainqueur hier à Brighton 4 à 1, Manchester City a remporté hier et sur le fil son duel à distance contre le FC Liverpool, en dernière journée de la Premier League. Une victoire qui leur permet de conserver leur titre de champion d’Angleterre. "Champions!" titre donc avec infiniment d’imagination The Manchester Evening News. Un poil plus imaginatifs, ses camarades de l’édition Sport du Mirror saluent la prestation de Pep Guardiola et de ses camarades: "Le bleu ciel est leur limite" - parce que le bleu ciel est la couleur de Manchester City, of course.

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