
Dans la presse, ce mardi 30 avril, le passage de témoin, au Japon, entre l’empereur Hakihito et son fils Nahurito. La réapparition du chef du groupe Etat islamique sur le devant de la scène. Une longue enquête sur la culture des noisettes dans les fermes turques, où travaillent beaucoup de réfugiés syriens. Et une bourde du pape François.
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Dans la presse, ce matin, le passage de témoin, au Japon, entre l’empereur Hakihito, et son fils, Nahurito.
«Changement d’empereur et vent nouveau», titre ce matin le Maïnichi Shimbun, le plus ancien quotidien japonais, qui revient notamment sur les 11 cérémonies qui marquent traditionnellement cet événement - des cérémonies financées non pas par les contribuables japonais, mais par la famille impériale elle-même, «en raison de leur nature hautement religieuse». Des rituels dont les femmes de la famille sont exclues en partie, ce qui serait remis cause par «plusieurs de ses membres», selon le Maïnichi Shimbun. Les Japonais, eux, refuseraient de «questionner le récit mythologique» des origines de la famille impériale, d’après Jean-Marie Bouissou, le représentant de Sciences-Po au Japon. Interrogé par le journal français La Croix sur la véracité du récit national, selon lequel sa lignée impériale japonaise remonterait à 2 600 ans avant Jésus-Christ, il explique qu’il s’agit là d’un «mythe fondateur», et que «les Japonais ne veulent pas être perturbés par cette histoire», qu’ils «ne demandent pas la vérité», car «celle qui leur est présentée» leur conviendrait «très bien». «Déboulonner le mythe de la matrice de la nation japonaise, la déesse du soleil Amaterasu, qui remonterait à 2 600 ans avant Jésus-Christ, serait sacrilège», selon Jean-Marie Bouissou – qui précise que le 1er empereur dont on a la trace, Ojin, date du Ve siècle.
Il est aussi beaucoup question, ce matin, de la réapparition, dans une vidéo de propagande du groupe Etat islamique, diffusée hier, de son chef, Abou Bakr al Baghdadi. The Guardian, au Royaume-Uni, explique cette réapparition par le fait que Baghdadi chercherait à «reconnaître la perte des derniers territoires du groupe Etat islamique», et à «prouver (qu’il) est toujours en vie», à un moment où les services occidentaux le disent en butte à des dissensions internes qui auraient affaibli sa position de chef de l’organisation. The Independent, lui, minimise la portée de cette vidéo, qui prouverait certes que Baghdadi est toujours en vie, mais ne changerait rien au fait qu’il serait un piètre stratège, dont «la seule réponse à tous les défis a toujours été la violence extrême, ce qui lui a valu de se faire d’innombrables ennemis, trop nombreux, en tout cas, pour être vaincus». «La réapparition de Baghdadi, assure le quotidien britannique, est davantage le signe de sa défaite que de sa victoire».
Malgré le recul, sur le terrain, du groupe Etat islamique en Syrie, beaucoup de réfugiés syriens refusent toujours de rentrer chez eux. Près de 300 000 d’entre eux sont notamment toujours réfugiés en Turquie, et pour la plupart, en dehors des camps, selon les autorités turques. cette existence réduit beaucoup d’entre eux à travailler dans des conditions extrêmement précaires, notamment dans la culture des noisettes, d’après The New York Times, qui rapporte que les fermes turques, en fournissent 70% de la production mondiale, pour de grands groupes tels que Nestlé, le groupe turc Yildiz, qui possède l’enseigne Godiva, et le groupe Ferrero, producteur du Nutella. Selon le quotidien américain, ces fermes non seulement exploiteraient ces réfugiés syriens, les payant en moyenne moins de 9 euros par jour, mais les soumettraient également aux menaces et aux mauvais traitements. The New York Times rappelle que le code du travail turc ne s’applique pas aux entreprises agricoles de moins de 50 employés et que la surveillance des conditions dans lesquelles travaillent leurs salariés relèvent donc de la responsabilité des grands groupes qui les achètent.
Un mot, pour terminer, de cet article du Parisien, qui rapporte que le pape François a reçu hier au Vatican les membres du Comité Saint-Martin de Porrès – un moine dominicain péruvien, considéré comme le saint patron des coiffeurs, coiffeuses et des esthéticiennes. Une rencontre au cours de laquelle le souverain pontife a appelé ses invités «à exercer la profession avec un style chrétien, à traiter les clients avec gentillesse et à leur offrir toujours un mot gentil et d’encouragement», jusque-là tout va bien. Là où ça se corse, c’est lorsque le pape François ajoute qu’ils doivent aussi «éviter de céder à la tentation des potins qui arrive facilement dans (leur) milieu». Mais non, ce n’est pas un sacré cliché…
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