Le tribunal de Tokyo a autorisé vendredi le maintien en garde à vue de Carlos Ghosn jusqu'au 14 avril, au lendemain de la nouvelle arrestation de l'ancien président de l'alliance Renault-Nissan.
Le tribunal de Tokyo a approuvé, vendredi 5 mars, le maintien en garde à vue de Carlos Ghosn pendant dix jours, soit jusqu'au 14 avril. Une décision prise au lendemain de la nouvelle arrestation de l'ancien président de Nissan pour des soupçons d'enrichissement personnel au détriment du constructeur japonais.
La conférence de presse, prévue le 11 avril par l'ancien PDG de Renault-Nissan, se trouve donc de facto annulée.
L'avocat de l'ancien président de l'alliance Renault-Nissan, Junichiro Hironaka, a déclaré aux journalistes qu'il allait interjeter appel de la décision vendredi.
Le parquet de Tokyo soupçonne Carlos Ghosn d'avoir violé ses obligations professionnelles et d'avoir causé à Nissan des pertes financières de 5 millions de dollars (4,45 millions d'euros) entre décembre 2015 et juillet 2018.
Une arrestation "révoltante et arbitraire", selon Ghosn
Carlos Ghosn avait été remis en liberté le 6 mars contre le versement d'une caution de 9 millions de dollars après 108 jours passés en détention. Sa nouvelle arrestation, décrite par la télévision publique NHK comme très inhabituelle pour une personne remise en liberté sous caution près d'un mois auparavant, serait en lien avec des paiements suspects effectués à un partenaire commercial de l'alliance Renault-Nissan à Oman, au Moyen-Orient.
L'ancien PDG de Renault a qualifié jeudi son arrestation de "révoltante et arbitraire" et a demandé l'aide du gouvernement français.
Carlos Ghosn fait déjà l'objet de poursuites au pénal pour avoir omis de déclarer environ 82 millions de dollars (environ 73 millions d'euros) de salaire et pour avoir transféré temporairement à Nissan des pertes financières personnelles durant la crise financière mondiale. Il nie ces accusations.
Avec Reuters