
À l'occasion du 70e anniversaire de l'OTAN, son secrétaire général Jens Stoltenberg a refusé de mener une "nouvelle course aux armements" avec la Russie. Invité devant le Congrès américain, il a rappelé la nécessité d'une alliance unie.
L'Otan refuse toute idée d'une "nouvelle course aux armements" ou d'une "nouvelle Guerre froide" avec la Russie. L’organisation internationale rappelle toutefois qu’elle saura se défendre si nécessaire, a déclaré mercredi 3 avril son chef, à l'occasion du 70e anniversaire de l'Alliance atlantique.
Lors d'un discours devant le Congrès américain à Washington, le secrétaire général Jens Stoltenberg a aussi lancé un appel à "préserver l'unité" des 29 États membres, alors que Donald Trump a par le passé bousculé les Alliés et que des disputes, comme actuellement entre les États-Unis et la Turquie, font régulièrement surface.
"La promesse solennelle"
L'ex-Premier ministre norvégien s'est attiré plusieurs standing ovations des parlementaires républicains et démocrates, en rappelant notamment la "promesse solennelle" faite par les fondateurs de l'Alliance : "un pour tous, tous pour un" – un principe gravé dans le marbre de son traité, mais parfois remis en cause par le président des États-Unis.
"Nous avons surmonté nos désaccords par le passé et nous devons surmonter nos différences à l'avenir", a-t-il plaidé. "Il est bon d'avoir des amis", a-t-il insisté.
Identifiant la Russie parmi les "défis sans précédent" auxquels l'Otan est confrontée, il a exhorté une fois de plus Moscou à respecter le traité de désarmement sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), signé avec les États-Unis pendant la Guerre froide.
"La Russie est en violation du traité INF"
Washington l'a dénoncé début février, en accusant Moscou de ne pas le respecter. Le président russe Vladimir Poutine a suspendu à son tour la participation de la Russie, et les négociations semblent dans l'impasse. "La Russie est en violation du traité INF", a de nouveau dénoncé Jens Stoltenberg, pour qui "le temps presse".
"Nous ne voulons pas d'une nouvelle course aux armements, nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide", a-t-il assuré. "Mais ne soyons pas naïfs. Un accord qui n'est respecté que par une partie ne garantira pas notre sécurité" et "l'Otan prendra toujours les mesures nécessaires pour garantir une dissuasion crédible et efficace", a-t-il martelé.
Comme la veille à la Maison Blanche, il a salué l'insistance de Donald Trump pour que les 28 autres États membres augmentent leurs dépenses militaires. "Ce message a un impact clair", et "renforce l'Otan", s'est-il félicité.
Avec AFP