logo

Tripoli nie tout lien entre pétrole et libération de Megrahi

Le gouvernement libyen dément tout lien entre la libération d'Abdelbaset al-Megrahi, condamné en Écosse pour l'attentat de Lockerbie, et la signature d'accords pétroliers, comme l'avait d'abord laissé entendre l'un des fils de Mouammar Kadhafi.

REUTERS - Le gouvernement libyen a démenti lundi tout lien entre l'accès accordé en 2007 à la compagnie British Petroleum à certaines des zones d'exploration pétrolière les plus prometteuses de Libye et la libération Abdel Basset al Megrahi.


Seule personne à avoir été jugée - et condamnée à la perpétuité - pour l'attentat contre un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am au dessus de la localité écossaise de Lockerbie qui avait fait 270 morts en 1988, ce ressortissant
libyen a été libéré la semaine dernière.


Le gouvernement britannique a lui-même démenti que cette libération pour raisons humanitaires - il est atteint d'un
cancer de la prostate au stade terminal - ait quoi que ce soit à voir avec un retour en grâce des compagnies du Royaume-Uni en Libye.


Mohamed Diala, secrétaire à la Copération internationale au ministère libyen des Affaires étrangères, a déclaré que lier le
contrat de la BP avec cette libération le faisait se gausser.


 "Nous avons nos lois et nos procédures d'appels d'offres et BP est un acteur remarquable dans le domaine pétrolier et nous sommes satisfaits de ce qu'ils font. Il s'agit de ressources économiques appartenant à chaque Libyen et personne ne peut faire quoi que ce soit qui diffère de cette procédure transparente", a-t-il assuré à Reuters.


Pour sa part, Saïf al Islam, fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré que l'accueil chaleureux réservé à Megrahi à
son retourà Tripoli n'avait pas eu le caractère scandaleux dénoncé par des pays occidentaux comme les Etats-Unis et que
cela ne devait pas hypothéquer les relations "mutuellement bénéfiques" entre la Libye et l'Occident.