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"L'extrême-droite, miroir de l'islamisme ?"

Dans la presse, ce lundi 18 mars, les réactions de journaux néo-zélandais et australiens à l'attentat contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande, vendredi dernier. Cette attaque, dont l'auteur présumé est un militant d'extrême-droite australien, a fait cinquante morts. Nous évoquerons également la poursuite des manifestations en Algérie, et un mal pour un bien (immobilier).

Dans la presse, les réactions à l’attentat, vendredi, contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Beaucoup de réactions également en Australie, dont est originaire l’auteur présumé de cette attaque, le militant d’extrême-droite Brenton Terrant. Le dessin de Pat, pour The Canberra Times, rend hommage, lui, aux 50 disparus et les représente formant une fougère , cette plante qui symbolise, elle aussi, la Nouvelle-Zélande. Alors que le débat émerge sur la responsabilité de certains discours racistes et islamophobes décomplexés entendus dans le pays, le très conservateur The Australian prévient qu'"il ne faut pas pour autant ostraciser, ceux qui débattent respectueusement du rôle de l’extrémisme musulman dans les sociétés occidentales". "Il est notable qu’en cette ère Donald Trump et de ruminations sans fin sur les classes blanches laborieuses, Brenton Tarrant se soit présenté spécifiquement comme faisant partie de cette catégorie", note The Australian Financial Review, qui estime que les politiques, qu’ils soient Australiens ou non, sont confrontés au "défi de gérer ce qui est parfois appelé, le 'culturalisme asymétrique'", un concept qui défend l’idée que les minorités seraient "encouragées à célébrer leur héritage", tandis que "la majorité blanche serait découragée de faire de même". Le courant d’idées qui alimente la terreur islamique est qu’elle prend sa source dans une humiliation civilisationnelle – "des idées semblables à celles qui se sont manifestées dans les tueries de Christchurch", soutient la revue.

La presse australienne met en cause, également, la responsabilité des réseaux sociaux. The Daily Telegraph, qui montre la Première ministre Jacinda Ardern embrassant une femme endeuillée lors de sa visite dans une mosquée de Wellington, dimanche, révèle que la dirigeante avait reçu le manifeste de Tarrant quelques instants avant que celui-ci ne passe à l’acte. Le quotitiden accuse les géants du Web, Facebook en tête, d'"alimenter la haine et les comportements anti-sociaux". L’auteur de l’attaque, rappelle Vox, a pu mettre en ligne et en direct les images de ses crimes, et la longue tribune qui les aurait justifiés, selon lui, sans être censuré à temps. Le site américain doute que les compagnies du Web soit en mesure de venir à bout de ce problème de modération des contenus.

Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle très actif dans la mobilisation des Algériens contre le prolongement du mandat du président Abdelaziz Bouteflika. La poursuite des manifestations rend "difficile" la mission dont le chef de l’État a chargé de deux ses fidèles, le Premier ministre Noureddine Bedoui et le vice-Premier ministre Ramtane Lamamra, qui ont entamé des "consultations" pour former un nouveau gouvernement, d’après le journal Le Temps d'Algérie, qui annonce que les syndicats et l’opposition refusent d’y participer. D’où ce dessin de Hic pour El Watan, qui montre "Bedoui et Lamamra en pleine formation du gouvernement", cherchant les noms de leurs futurs ministres dans les poubelles.

On en se quitte pas là-dessus. Il y a des histoires qui se terminent bien, même quand parfois elles commencent mal. The Daily Mail nous apprend qu’un jeune couple voulant acquérir une maison lors d’une vente aux enchères s’était trompé et avait acheté une énorme maison écossaise en ruines, au lieu de l’appartement convoité. Perdu pour perdu, ils ont finalement décidé de retrousser leurs manches et de retaper la bicoque. À l’arrivée, ils se sont retrouvés avec une jolie maison qu’ils ont transformée en trois appartements, dont deux qu’ils vont mettre à louer, pour payer le crédit du troisième, où ils vont habiter. Ils sont finalement ravis et disent avoir commis "une belle erreur". Avec un peu d’imagination, tout est possible.

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