Dans cette édition : la blogosphère s’est mobilisée pour observer le scrutin présidentiel au Gabon et la polémique autour de la bévue raciste de Microsoft, qui prend de l’ampleur sur la Toile.
Élection présidentielle au Gabon
Les Gabonais se sont rendus aux urnes dimanche afin de désigner, parmi 18 candidats, un successeur au président défunt Omar Bongo. Et, à l’instar de ces chanteurs qui ont diffusé leur clip sur les sites de partage, les citoyens gabonais souhaitaient une élection libre et transparente. Le scrutin présidentiel a donc été suivi de très près par les internautes.
Ainsi, plusieurs blogueurs ont rendu compte sur Twitter de la situation dans les bureaux de vote. L’un d’entre eux a rapporté que la moitié des bureaux étaient toujours fermés une heure et demie après l’ouverture du scrutin.
Les électeurs pouvaient par ailleurs signaler toute irrégularité par SMS. Des incidents qui étaient recensés en temps réel sur cette carte interactive mise en place par les Anges gardiens du Gabon, une ONG chargée d’observer le scrutin.
Le candidat indépendant Bruno Ben Moubamba a, lui aussi, publié en direct ses observations sur le Web. Il a par exemple montré, photos à l’appui, que l’encre utilisée pour marquer les doigts des électeurs ayant voté n'était pas indélébile.
En effet, des soupçons de fraudes pèsent sur le processus électoral. Ainsi, dans cette vidéo diffusée en ligne, des habitants de Bongoville se plaignent car ils n’ont pas pu s’inscrire à temps sur les listes électorales. C’est pourquoi de nombreux candidats ont demandé un report du scrutin.
Microsoft accusé de racisme
Scandale sur la Toile. Le géant de l’informatique, Microsoft, a trébuché lors de sa dernière campagne de publicité. Sur une photo destinée au marché polonais représentant trois individus assis à une table, les petites mains du marketing ont remplacé un visage noir par celui d’un homme blanc.
Stupeur et tremblements chez de nombreux internautes qui, entre indignations et sarcasmes, ont accusé l’entreprise de racisme. De plus, non seulement la correction de l’image fut grossière mais cette photo comporte d’autres bévues comme la présence sur la table d’un célèbre ordinateur de la marque concurrente.
Pointé du doigt par les internautes, Microsoft a tenté de vite se rattraper en corrigeant précipitamment la photo, avant de présenter ses excuses via Twitter et de promettre une enquête interne sur cet incident.
Mais le mal est fait et, dans la blogosphère, les réactions sont partagées. Ce vidéoblogueur exprime ainsi ses sarcasmes à l’encontre de Microsoft. Cet autre internaute vient, quant à lui, défendre la compagnie informatique qui n’est coupable, dit-il, que d’une simple maladresse.
Enfin, d’autres ont préféré en rire, comme en témoigne ce concours organisé par un site spécialisé pour imaginer d’autres photo-montages et tourner en dérision la grossière bévue de Microsoft. Une jolie galerie d’images qui sont toutes concurrentes sur le terrain de l’absurde.
Appel à témoins
À travers le monde, les services de police sollicitent de plus en plus les internautes afin de sortir une enquête de l’impasse. Dernière initiative en date : la police de Boston, aux États-Unis, vient de mettre en ligne une série de vidéos qui revient sur un meurtre non résolu perpétré en 2003. Tous les détails de l’enquête y sont communiqués, c’est donc désormais aux internautes d’apporter de nouveaux éléments qui pourraient permettre de résoudre l’affaire.
Mozilla à votre service
Mozilla, l’éditeur du navigateur Firefox, prépare une semaine de l'entraide informatique. Cette opération nommée "Mozilla à votre service" se déroulera du 14 au 21 septembre 2009. Les internautes seront alors invités à rendre un service gratuit à la collectivité via son utilisation du Web. Ils pourront ainsi initier des personnes âgées à Internet, mettre à jour le site d'une association, ou encore installer un réseau sans fil dans une école...
La vidéo du jour
Ils sont plus de 200 000 internautes à s’être précipités sur la dernière pépite du comédien Tim Hakins. Ce célèbre humoriste a mis en ligne sur sa page YouTube sa dernière composition corrosive. L’homme tourne en dérision le gouvernement en dénonçant par exemple sa propension aux taxations abusives. Le saltimbanque énumère ainsi les différents abus de l'État. Une parodie grinçante, entre éducation civique et critique politique, à découvrir.