logo

Crash d'un Boeing d'Ethiopian Airlines, aucun survivant parmi les 157 personnes à bord

Un Boeing de la compagnie Ethiopian Airlines reliant Addis Abeba à Nairobi au Kenya s'est écrasé dimanche matin. Il transportait 157 passagers, dont neuf Français. Selon le porte-parole de la compagnie, il n'y a aucun survivant.

Un Boeing 737 de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé dimanche matin alors qu'il reliait Addis Abeba en Éthiopie à Nairobi au Kenya avec à son bord 149 passagers et huit membres d'équipage, de 35 nationalités différentes. Selon le porte-parole de la compagnie aérienne, il n'y a aucun survivant.

Le vol ET 302 s'est écrasé quelques minutes après le décollage, "causant la mort de tous les 149 passagers et 8 membres d'équipage à son bord", a annoncé le média d'État éthiopien Fana Broadcasting Corporate, citant la compagnie aérienne.

Un peu plus tôt dans la matinée, Ethiopian Airlines avait confirmé l'accident dans un communiqué. "Nous confirmons que notre vol ET 302 reliant Addis Abeba à Nairobi a eu un accident aujourd'hui. Nous pensons que 149 passagers et huit membres d'équipage étaient à bord mais nous vérifions actuellement la liste des passagers."

D'après les autorités, l'avion de ligne transportait 32 Kényans, 18 Éthiopiens, 18 Canadiens, 9 Éthiopiens, 8 Chinois, 8 Américains, 8 Italiens, 9 Français, 7 Britanniques, 6 Égyptiens, 5 Allemands, 4 Indiens et 4 Slovaques.

35 pays endeuillés

Plus de dix heures après le crash, les détails concernant l'identité des passagers commencent à émerger. Parmi eux, un député slovaque, Anton Hrnko a ainsi perdu sa famille : "C'est avec une infinie tristesse que j'annonce que ma chère épouse, Blanka, mon fils Martin et ma fille Michala ont péri dans la tragédie aérienne à Addis Abeba ce matin."

Le gouvernement français a fait état pour sa part de la mort de neuf Français, et le parquet de Paris a d'ores et déjà annoncé avoir ouvert une enquête sur le crash.

J'adresse mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes du vol d'Ethiopian Airlines, dont plusieurs étaient françaises. Je partage leur tristesse. La France se tient aux côtés des peuples kenyan et éthiopien et leur témoigne son entière solidarité.

  Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 10 mars 2019

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s'est également exprimé sur les réseaux sociaux après le crash qui a tué 18 de ses compatriotes. "Terribles nouvelles", a-t-il déploré. La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a quant à elle indiqué que "des agents consulaires canadiens avaient été immédiatement dépêchés à l'aéroport d'Addis Abeba (...) pour vérifier les faits" et s'assurer de pouvoir "fournir le soutien le plus efficace possible aux familles canadiennes en cette période difficile".

Des employés de l'ONU

Le crash de l'avion s'est produit à la veille de l'ouverture à Nairobi de la conférence annuelle du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Selon Antonio Vitorino, porte-parole du directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations  (OIM), 19   personnes affiliées à l'ONU ont péri dans le crash, parmi lesquelles des "interprètes pigistes" se rendant à l'événement qui a lieu du   11 au 15   mars.

Outre l'OIM, le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'Union internationale des télécommunications (UIT) et la Banque mondiale ont perdu des employés, a précisé Antonio Vitorino.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé dans un communiqué sa "tristesse profonde" après la perte de vies humaines dans l'accident d'avion survenu peu après le décollage d'Addis Abeba.

Deeply saddened by the news this morning of the plane crash in Ethiopia, claiming the lives of all on board. My heartfelt condolences to the families and loved ones of all the victims — including our own @UN staff — who perished in this tragedy.

  António Guterres (@antonioguterres) 10 mars 2019

Les Nations unies "travaillent étroitement" avec les autorités éthiopiennes "pour identifier les personnels des Nations unies décédés dans cette tragédie", a-t-il ajouté sans donner de nombre ni la fonction précise de ces victimes.

Une journée de deuil national

Le Parlement éthiopien a décrété pour lundi une journée de deuil national alors qu'affluaient les messages de condoléances et que des familles en pleurs étaient rassemblées à l'aéroport de Nairobi.

L’avion a décollé à 8 h 38, heure locale, de l’aéroport international Bole et a perdu le contact avec la tour de contrôle six minutes plus tard. Il s'est écrasé près de Bishoftu, à 62 km au sud-est d'Addis Abeba.

D'après le site suédois Flightradar24, spécialisé dans le suivi des vols internationaux, "les données montrent que la vitesse verticale était instable après le décollage".

Après le drame, Pékin a demandé aux compagnies aériennes chinoises de suspendre les vols de leurs Boeing 737 MAX 8. Citant l'accident de dimanche et celui d'un autre appareil de la compagnie indonésienne Lion Air en octobre, le Bureau chinois de l'aviation civile a précisé que la mesure entrerait en vigueur lundi à 18 h, heure chinoise (10 h GMT), "afin de garantir la sécurité des vols".

Le Boeing 737 MAX était un appareil récent livré courant 2018 à la compagnie. Le dernier accident grave d'un avion de ligne d'Ethiopian Airlines est celui d'un Boeing 737-800 qui avait explosé après avoir décollé du Liban en 2010. Les 83 passagers et les sept membres de l'équipage avaient été tués.

Avec AFP, Reuters et AP