La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a affirmé en marge de l'université d'été de La Rochelle qu'il était "trop tard" pour imposer le projet de non cumul des mandats aux régionales de mars.
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AFP - Le projet du PS d'imposer à ses élus le non cumul des mandats ne concernera pas les régionales de mars, car "il est trop tard", selon la première secrétaire du PS Martine Aubry.
"Pour les régionales, c'est trop tard", on "ne change pas au milieu du gué", "tous les présidents de région socialistes ont fait du bon travail", a-t-elle dit vendredi soir en marge de l'université d'été de La Rochelle.
Le projet de non cumul doit être soumis au vote des militants le 1er octobre. Plusieurs présidents de régions socialistes, qui vont se représenter, ont également un autre mandat, notamment François Patriat (Bourgogne), Alain Rousset (Aquitaine), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Jacques Auxiette (Pays de la Loire).
Le non cumul se fera progressivement, a expliqué la patronne du PS: "à chaque élection il sera demandé" aux élus cumulards "de décider lequel de leurs mandats ils veulent garder". "On fera cela intelligemment".
"Ma conviction est qu'avec le cumul, le PS s'est beaucoup notabilisé. Il faut renouveler les générations, ouvrir le champ, dénotabiliser le parti", a-t-elle argué.
En revanche, le député Bruno Le Roux, proche de François Hollande, a estimé samedi qu'au lieu de s'imposer unilatéralement le non cumul, alors que la droite n'en fait pas autant, le PS devrait présenter une "proposition de loi" en ce sens.
Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, tout en se disant favorable au mandat unique, estime qu'"il peut y avoir un cumul entre un mandat parlementaire et un mandat local non exécutif".
M. Huchon, qui se présente pour la troisième fois, justifie sa propre candidature par le fait que les projets régionaux, notamment en matière de transports, sont à très long terme, et portent sur 10 à 20 ans". La continuité est nécessaire, selon lui.
C'est sous Michel Rocard en 1993 que le PS a pour la première fois posé la question du non cumul, rappelle-t-il.